Voici la réplique de David Tyerman, de Canaccord.
- Le risque lié au carburant est mitigé. L'impact d'une éventuelle hausse de prix du carburant devrait être moins important que redouté puisque le dollar canadien grimpe lui aussi. La hausse devrait effacer une bonne partie de l'augmentation. En outre, la plupart des concurrents d'Air Canada ne bénéfi cient pas de la hausse et auront surtout tendance à augmenter les prix dans la situation actuelle, ce qui devrait faciliter le transfert de la facture aux clients.
- Les négos pourraient générer des gains. M. Tyerman reconnaît que le renouvellement des conventions fera augmenter les coûts, et anticipe même une hausse de 3,4 % des salaires et avantages. Il estime cependant qu'Air Canada pourrait peut-être négocier des hausses salariales plus élevées en échange de gains de productivité, et gagner au fi nal en rentabilité. Un exemple : les pilotes de WestJet travaillent un nombre d'heures beaucoup plus grand que ceux d'Air Canada. Les pilotes d'Air Canada pourraient toucher une compensation intéressante et travailler davantage.
- La position concurrentielle s'améliore. Sur l'ajout de capacité redoutée et les baisses de rendement, l'analyste n'est pas trop inquiet. Il soutient que son taux de rendement attendu au quatrième trimestre est à 1,5 %, par rapport à 3,4 % au trimestre précédent. Le risque de mauvaise surprise lui apparaît donc faible. Il note en outre que le dollar canadien donnera encore ici un avantage à Air Canada sur ses concurrents.
Quelque 200 M $ d'économies à venir. Déjà, 300 M $ d'économies ont été réalisés par rapport au plan de transformation de 530 M $ d'Air Canada prévu d'ici la fin 2011.
QU'EN PENSER?