Temps de se positionner
Force est de constater que l'agenda politique risque d'être influencé par le retour des surplus dans les prochains mois. La plupart des provinces sont aux prises avec des finances publiques qui menacent de ne pas permettre de répondre aux besoins sociaux de leur population, alors que le gouvernement central adopte une approche qui ne permet pas de récupérer l'espace qu'il libère.
Il n'est pas sûr que les partis d'opposition fédéraux proposent actuellement une meilleure solution. À la dernière élection, le Parti libéral et le NPD, plutôt que de restreindre les dépenses du fédéral, voulaient plutôt les augmenter dans divers nouveaux programmes. Une approche qui n'aiderait guère les provinces, puisque le fédéral ne leur libérerait plus alors aucun nouvel espace fiscal.
Aussi curieux que la chose puisse paraître, on ne voit actuellement sur l'échiquier politique fédéral qu'un seul parti qui puisse plaider pour un renflouement des coffres provinciaux: le Bloc québécois.
Étant donné son piteux état, et ses revendications souverainistes, il est cependant douteux qu'il puisse être un solide porte-voix pour la cause au plan national.
La seule option qui demeure est que les conservateurs, les libéraux et les néo-démocrates révisent leurs programmes.
C'est pour cela que l'on dit que ce budget pourrait bien changer l'agenda politique dans les prochains mois.
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