Le dragon chinois peut-il se relever?

Publié le 23/10/2015 à 22:13

Le dragon chinois peut-il se relever?

Publié le 23/10/2015 à 22:13

Par exemple, Bank of America Merrill Lynch s'attend à ce que le prochain plan de match de la Chine mette l'accent sur trois choses:

- «l'internet-plus», soit l'utilisation d'internet pour accroître la productivité dans le secteur manufacturier

- le secteur des services

- les industries stratégiques, ce qui inclut les nouvelles sources d'énergie, la biotechnologie, la protection de l'environnement ainsi que la prochaine génération de technologies de l'information

La protection de l'environnement devient une priorité en Chine, car deux décennies de forte croissance économique ont grandement pollué le pays.

Selon certains analystes, la pollution serait même en train devenir un frein à l'enrichissement des Chinois.

Aussi, les entreprises étrangères qui ont des technologies qui peuvent réduire les émissions polluantes des sociétés chinoises et assainir l'environnement (eau, air, sol) seront les bienvenues en Chine, s'entendent pour dire les spécialistes.

Par ailleurs, le prochain plan quinquennal pourrait aussi prévoir l'abolition du contrôle des flux des capitaux en Chine, selon Bloomberg.

Si Pékin met en place une telle mesure, cela signifie que le marché financier chinois intégra complètement les marchés financiers internationaux.

La valeur du yuan chinois serait alors déterminée par le jeu de l'offre et de la demande, comme c'est le cas par exemple pour le dollar canadien.

Beaucoup de projets sur la table pour les aurotités chinoises, comme on peut le constater.

Cela dit, gardons bien en tête que l'objectif ultime du gouvernement chinois est de maintenir la stabilité sociale et politique du pays. C'est LA priorité de Pékin.

Car, sans stabilité, le pouvoir et la légitimité du parti communiste pourraient être contestés, soulignent certains analystes. Le déclenchement d’un «printemps chinois» est le pire cauchemar des autorités.

C'est pourquoi le prochain plan quinquennal devra soutenir une croissance économique créatrice d'emplois, dans les services par exemple, pour intégrer les dizaines de millions de Chinois qui quitteront la campagne pour la ville dans les prochaines années.

La Chine arrivera-t-elle toutefois à livrer la marchandise?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À propos de ce blogue

Dans son analyse Zoom sur le monde, François Normand traite des enjeux géopolitiques qui sont trop souvent sous-estimés par les investisseurs et les exportateurs. Journaliste au journal Les Affaires depuis 2000 (il était au Devoir auparavant), François est spécialisé en commerce international, en entrepreneuriat, en énergie & ressources naturelles, de même qu'en analyse géopolitique. François est historien de formation, en plus de détenir un certificat en journalisme de l’Université Laval. Il a réussi le Cours sur le commerce des valeurs mobilières au Canada (CCVM) de l’Institut canadien des valeurs mobilières et il a fait des études de 2e cycle en gestion des risques financiers à l’Université de Sherbrooke durant 15 mois. Il détient aussi un MBA de l'Université de Sherbrooke. François a réalisé plusieurs stages de formation à l’étranger: à l’École supérieure de journalisme de Lille, en France (1996); auprès des institutions de l'Union européenne, à Bruxelles (2002); auprès des institutions de Hong Kong (2008); participation à l'International Visitor Leadership Program du State Department, aux États-Unis (2009). En 2007, il a remporté le 2e prix d'excellence Caisse de dépôt et placement du Québec - Merrill Lynch en journalisme économique et financier pour sa série « Exporter aux États-Unis ». En 2020, il a été finaliste au prix Judith-Jasmin (catégorie opinion) pour son analyse « Voulons-nous vraiment vivre dans ce monde? ».

François Normand