Une équipe d’élite pour traquer les méchants. Les méchants dont il est question ici, ce sont les risques d’accident de travail. Et l’équipe d’élite, la «Swat Team» de son vrai nom, c’est une initiative de Velan, un fabricant de robinetterie industrielle qui se distingue en matière de santé et de sécurité au travail.
Son ingrédient magique en santé et sécurité au travail, Velan n’en fait pas mystère. «C’est de créer continuellement des success-stories et de contaminer le plus d’individus possible à la santé et à la sécurité», résume Christine Venditto, directrice santé, sécurité, environnement (SSE) et conformité de l’entreprise montréalaise de 2000 employés.
Et cette «contamination» fonctionne : depuis 2010, le nombre d’accidents de travail a diminué de 70 % dans l’ensemble des 18 usines et centres de distribution de Velan en Amérique du Nord, en Europe et en Asie.
Christine Venditto, une véritable passionnée du sujet, partagera ses bonnes pratiques pour implanter une culture SSE lors du webinaire Vous visez un changement de culture SSE ? Il ne sert à rien de courir… prenez le temps de marcher !, présenté le 13 juillet prochain par Les Événements Les Affaires. Offert gratuitement, ce webinaire est une introduction à la conférence Santé et sécurité du travail qui se tiendra à Montréal en septembre.
Traquer les risques
Facile de dire que la santé et la sécurité au travail, c’est l’affaire de tout le monde, mais comment passer de la parole aux actes ? Férue de séries policières, Christine Venditto a eu l’idée de faire participer les travailleurs aux analyses de risque en créant les équipes SWAT.
Ces équipes tactiques sont composées d’un duo stratégique : un représentant en prévention, riche de son expérience terrain, et un responsable d’amélioration continue, fort en résolution de problèmes, en procédés et en standards de production. Leur mission : neutraliser les risques. En gros, ils parcourent l’usine et inspectent les lieux de travail, parlent avec les employés, priorisent les risques, proposent des mesures correctives. L’équipe SSE, pour sa part, agit à titre de coach.
«Si on veut que les gens s’approprient la santé-sécurité, il faut les impliquer et les mettre de l’avant», soutient Christine Venditto.
Un autre exemple : chaque travailleur fait une inspection quotidienne des risques potentiels de son poste à l’aide d’une fiche de vérification qu’il remet à son superviseur. Si un problème est repéré, par exemple une palette mal placée qui pose un risque de chute, on le règlera rapidement.
Dans le même ordre d’idées, l’équipe SSE ne fait plus elle-même les enquêtes-analyses des accidents de travail. Cette tâche est confiée au contremaître en poste lors de l’événement, à un représentant à la prévention et à un représentant syndical. Tous ont reçu une formation à cet effet.
«Nous leur offrons de l’accompagnement, mais c’est eux qui enquêtent, souligne la directrice SSE. Et tous comprennent que l’objectif de cette procédure n’est pas de chercher des coupables, mais plutôt d’identifier les causes de l’accident et de mettre en place des mesures pour ne pas que ça se reproduise.»
Cela traduit bien la vision de Velan en matière de santé-sécurité, conclut-elle : « On n’est pas parfait, mais on a la volonté de toujours s’améliorer. »
