«Sommes-nous capables de former des Wayne Gretzky de la fintech?»

Publié le 17/03/2017 à 15:50

«Sommes-nous capables de former des Wayne Gretzky de la fintech?»

Publié le 17/03/2017 à 15:50

L'ancienne étoile du hockey, Wayne Gretzky.

Depuis trois ans, le monde des fintechs évolue à vitesse grand V un peu partout sur le globe. En 2015, plus de 26 milliards de dollars ont été investis dans cette nouvelle industrie qui change la façon dont les consommateurs transfèrent, empruntent, protègent et gèrent leur argent.

«Mais où se positionne le Canada au sein de ce bouillant secteur? Comment former et conserver nos meilleurs talents au pays? Sommes-nous d’ailleurs capables de former des Wayne Gretzky, Sidney Crosby et compagnie du monde des fintechs? », se questionne Jan Christopher Arp, fondateur de FormFintech, une organisation qui aide les entrepreneurs à améliorer leurs connaissances ainsi qu’à bâtir leur réseau d’affaires en fintech. M. Arp abordera justement ce sujet lors de la conférence FinTech, présentée par les Événements Les Affaires le 31 mai prochain.

Inconditionnel de fintech et de hockey, Jan Christopher Arp voit beaucoup de similitudes entre ces deux sphères d’activités. «Dans les deux cas, si on veut briller et se démarquer sur la scène internationale, il faut savoir déceler et reconnaître les talents dès leur jeune âge. Il faut savoir les intéresser et les faire progresser au sein de la discipline pour en faire des champions», poursuit le conférencier.

Un coup de main aux start-ups

Depuis les deux dernières années, Jan Christopher Arp a aidé une bonne vingtaine de start-up qui ont réussi à recueillir plus de 15 millions de dollars en financement. Il a notamment donné un bon coup de main à la start-up Payment Rails, à Toronto. Créée en 2015, cette plateforme permet des transferts d’argent dans plus de 200 pays. M. Arp a notamment conseillé le fondateur Tim Nixon pour la formulation de son «pitch» de vente et comment trouver des clients. Cette entreprise, qui dispose également d’un bureau à Montréal, a d’ailleurs remporté le concours Fintech Forum présenté à Montréal en septembre dernier.

Connexion, le salon de la transformation numérique

Jan Christopher Arp a aussi participé à l’émergence de Squares Union, une entreprise qui se spécialise notamment dans le transfert d’argent en Afrique. «J’ai aidé cette entreprise, formée par des étudiants du HEC Montréal, dans leur préparation. Je les ai conseillé comment structurer leur entreprise et leur approche client», dit-il.

Il faut rattraper le retard

Selon Statistiques Canada, 24% des gradués dans les universités canadiennes sont issus de programmes de sciences, technologie, ingénierie et mathématiques. Ce qui place le Canada devant le Royaume-Uni (22%) et les États-Unis (16%) à cet égard.

Pourtant, déplore Jan Christopher Arp, le secteur des services financiers est loin d’être le premier choix des ingénieurs et des techniciens. «On voit très peu de liens et d’échanges entre ces disciplines dans les universités. Chacun évolue dans son département», constate le conférencier. À l’exception des professions qui sont généralement associées aux sociétés de services financiers, tels les banquiers, les courtiers d'assurance ou les planificateurs financiers, la plupart des étudiants ne connaissent donc pas les nouveaux choix de carrière que propose l’univers des fintechs, note-t-il.

Le Canada, et plus particulièrement les villes où se trouvent les principaux centres financiers, doit davantage être proactif. «Comme au hockey, on détient les atouts pour devenir des champions de la fintech. Il suffit maintenant de les repérer, de bien les former et de les recruter avant que des compétiteurs venus d’ailleurs le fassent!»

Pour en apprendre davantage, participez à Connexion, le salon de la transformation numérique le 18 et 19 avril 2018.

 

À propos de ce blogue

En coulisses est le blogue des Événements Les Affaires. Nous vous proposons un accès privilégié aux meilleures pratiques de la communauté d’affaires québécoises qui sont partagées lors de nos conférences. Chaque semaine, nous discutons avec certains des gestionnaires qui ont accepté d’être conférenciers à nos événements, afin de vous présenter des idées concrètes pour vous aider dans votre réflexion et répondre à vos préoccupations d'affaires.