Parler cannabis à ses employés : le défi de la SQDC

Publié le 02/10/2019 à 07:12

Parler cannabis à ses employés : le défi de la SQDC

Publié le 02/10/2019 à 07:12

Image pour illustrer la communication interne de la SQDC

(Photo: 123RF)

Comment communiquer auprès de ses employés de l’information juste et précise sur le cannabis sans que le message de ces derniers ne serve à faire de nouveaux adeptes ? « C’est le défi que doit relever la Société québécoise du cannabis (SQDC) depuis que la distribution et la vente du cannabis ont été légalisées partout au Canada il y a un an », signale Éliane Hamel, directrice responsabilité sociale, protection de la santé, éducation et communication à la SQDC. Mme Hamel sera l’une des invitées à la conférence Communication interne le 26 novembre prochain, à Montréal.

Parlez-nous svp de vos défis liés à la communication interne.

Éliane Hamel : Nous évoluons dans un contexte ultra atypique. L’entreprise est en pleine croissance. De 20 succursales, nous en compterons une quarantaine dès mars prochain. Toutefois, compte tenu de notre mission qui est de protéger la santé de la population, on ne peut faire ni marketing, ni commandite, ni parler d’expérience client ou encore se lancer dans des campagnes qui font l’éloge du style de vie. Selon nos données, il se consomme actuellement 150 tonnes de cannabis au Québec par année. L’objectif est de faire en sorte que ce soit nos succursales de la SQDC, et non le marché noir, qui vendent ces 150 tonnes. Dans un tel contexte, nos communications, qu’elles soient internes ou externes, doivent refléter les mêmes messages.

 

À quoi ressemble le contenu de ces messages ?

E.H. : Nos employés deviennent les ambassadeurs de notre mission. D’où l’importance de nous assurer que nos messages indiquent à notre personnel les informations nécessaires sur les produits ainsi que leurs effets selon que le consommateur les ingère ou qu’il les inhale. Et nous sommes sans doute l’un des rares commerces de détail, sinon le seul, au sein duquel nos employés doivent être tenus au fait de l’actualité législative, particulièrement celle qui touche la consommation du cannabis.

 

Comment s’articule la formation aux employés ?

E.H. : Notre formation qui compte au-delà d’une trentaine d’heures a été élaborée en collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que le CHUM. Il s’agit d’une formation qui s’appuie sur des données scientifiques. D’ailleurs, ce n’est pas tant la scolarité des employés qui compte, mais l’obtention de la note de passage à l’examen qui est fixée à 80%.

 

Conférence Communication interne | 26 novembre 2019

 

Quels outils utilisez-vous pour communiquer au sein de l’organisation ?

E.H. : Nous disposons d’outils standards, notamment un site intranet pour diffuser les informations opérationnelles. Nous utilisons également la formule infolettres avec un surlignement des messages clés. Il y a également notre vice-président aux ventes qui rencontre chaque semaine les dirigeants de nos succursales. Ces responsables de succursales rencontrent à leur tour leurs employés au quotidien. Nous prévoyons également introduire une nouvelle plateforme dès l’hiver 2020.

 

À quoi servira cette plateforme ?

E.H. : Cet outil permettra à nos employés d’obtenir de l’information sur les questions que peuvent leur poser les gens en succursale. Des questions qui peuvent porter sur la conservation du produit, la consommation, les effets. Ce sera un outil de plus qui viendra aider nos employés à communiquer les messages et l’information véhiculés par la mission de la SQDC.

 

 

 

 

 

À propos de ce blogue

En coulisses est le blogue des Événements Les Affaires. Nous vous proposons un accès privilégié aux meilleures pratiques de la communauté d’affaires québécoises qui sont partagées lors de nos conférences. Chaque semaine, nous discutons avec certains des gestionnaires qui ont accepté d’être conférenciers à nos événements, afin de vous présenter des idées concrètes pour vous aider dans votre réflexion et répondre à vos préoccupations d'affaires.