En 2015, le studio Ubisoft Québec a vécu une très grosse année. En plus de célébrer son 10e anniversaire de création, l’équipe de Québec a dirigé et lancé la plus grande production de son histoire : Assassin’s Creed Syndicate.
Ces événements marquants ont incité la direction du studio de la Vieille Capitale à revoir, en compagnie de ses troupes, la vision commune de l’entreprise et les piliers qui allaient redéfinir la façon de faire de Ubisoft Québec pour les 10 prochaines années à venir. Un processus qu’il fallait communiquer adéquatement aux 400 employés.
C’est de cette expérience dont viendra parler Andrée Cossette, directrice exécutive, ressources humaines et communications, chez Ubisoft Québec, dans le cadre de la conférence Communication interne, présentée par les Événements Les Affaires, au Musée de la civilisation, à Québec le 7 juin prochain.
Profiter de son succès
«Pour la mise en contexte, c’était la première fois qu’un jeu de la série Assasin’s Creed était produit à l’extérieur des studios de Montréal. Le défi était énorme pour l’équipe de Québec. L’équipe avait le leadership du projet et devait travailler avec des coéquipiers de d’autres studios d’Ubisoft dans le monde. Cette expérience s’est traduite par une très grande fierté chez les employés», explique Andrée Cossette.
Elle a aussi suscité quelques zones de turbulence au cours de la réalisation. «Assurer le leadership d’une équipe de plusieurs centaines de personnes à travers le monde, accueillir plusieurs nouvelles recrues en même temps, adapter notre gestion de projet à celle d’une production AAA, figurent parmi les défis qu’on a dû surmonter», poursuit Mme Cossette.
Fort de son succès, la direction d’Ubisoft Québec a décidé de profiter de l’occasion pour revenir à ses sources. «On a fait un bilan pour analyser les endroits où nous devions capitaliser nos efforts. On s’est questionner en profondeur sur nos façons de faire, sur nos valeurs », rajoute la conférencière.
Constats et réflexion
Pour identifier les enjeux stratégiques, plusieurs moyens ont été utilisés. «Nous avons eu recours à des audits RH et de production, des groupes de discussion, des sondages de mobilisation…. On a multiplié les rencontres auprès des 400 employés du studio pour prendre le pouls et bien cibler les endroits où nous allions investir», précise-t-elle.
Quand vient le temps, dit-elle, de travailler sur un projet de transformation organisationnelle, il est essentiel que ce dernier soit clair et accrocheur. «Nous avons donné un nom à notre projet : Synergie. C’est ensemble que nous allions travailler pour faire du studio de Québec un des meilleurs studios de production de jeux vidéos au monde», souligne l’experte en RH et communication.
Authenticité et transparence
Il n’était pas question de sortir aux employés de beaux grands mots et des discours léchés que personne n’achèterait de toute façon. «Ce n’était pas un exercice de pelletage de nuage que nous avons entrepris. Nos messages devaient être authentiques et transparents. La pire erreur qu’une organisation peut faire est de sous- estimer la capacité de ses employés à mettre les choses en perspectives. Parfois il y a des messages qui sont difficiles à passer, des décisions qui ne font pas toujours l’unanimité, cependant, les employés apprécient la transparence», soulève Mme Cossette.
Et le résultat aujourd’hui? «Nos employés sont plus mobilisés que jamais, soutient Andrée Cossette. Un ingrédient essentiel pour livrer les meilleurs jeux de notre industrie.»
