Oubliez les « j’aime », mesurez les données qui comptent !

Publié le 23/11/2018 à 09:57

Oubliez les « j’aime », mesurez les données qui comptent !

Publié le 23/11/2018 à 09:57

Créée il y a deux ans, la Compagnie d’assurances Sonnet veut conquérir le marché canadien en offrant des protections habitation et auto uniquement en ligne. Cette stratégie de vente exige un suivi minutieux des données. « Mais attention, l’objectif n’est pas de mesurer des centaines d’indicateurs. Il faut être capable de mesurer ceux qui rapportent vraiment à l’entreprise », insiste Roger Dunbar, vice-président senior chez Sonnet. M. Dunbar viendra partager ses trucs et conseils lors de la conférence ROI marketing, présentée par les Événements Les Affaires, le 29 janvier prochain, à Montréal.

Quelles sont justement les indicateurs de performance les plus importants selon vous ?

Roger Dunbar : Notre entreprise est jeune encore et la compétition dans notre secteur est très forte. Il faut donc commencer par utiliser les indicateurs qui démontrent si les gens connaissent ou non nos produits. Ceci dit, ce ne sont certainement pas ceux que j’appelle des indicateurs de vanités qui sont les plus utiles. Les « J’aime » et compagnie que l’on retrouve sur les sites Facebook, eBay, ou encore le nombre de personnes qui vous suivent sur LinkedIn, c’est bon pour l’ego d’une entreprise. Mais ce ne sont pas les données les plus prépondérantes sur le plan décisionnel. Il faut être capable de mesurer les données qui évaluent la performance de nos actions marketing. Il faut savoir quelles sont nos initiatives les plus efficaces qui conduisent les gens à venir nous consulter sur notre site web.

Et comment se traduit cette stratégie chez Sonnet ?

R.D. : Ce n’est pas parce que l’on vend 100% de nos produits en ligne qu’il faut limiter nos campagnes publicitaires au web. Au contraire, il faut optimiser l’usage des différents canaux que nous avons à notre disposition. Il importe toutefois de pouvoir mesurer le trafic que génèrent ces autres canaux en direction de notre site web. Prenez, par exemple, la télévision. Certaines entreprises vont bouder ce canal prétextant qu’il est difficile de mesurer l’impact d’une publicité. Chez nous, on a développé une méthode qui nous permet de calculer le nombre de clics cinq minutes avant la diffusion du message télévisé…et cinq minutes après. Cette technique nous permet ainsi de déterminer quelles sont les heures qui rapportent le plus, quels sont les types d’émission qui engendrent le plus de clics et même quelles personnalités obtiennent plus de succès. Tous des indicateurs précieux qui nous permettent de déterminer le coût optimal à investir pour obtenir tout nouveau client.

Et ça fonctionne ? À quoi ressemblent vos résultats pour le marché québécois ?

R. D : Le marché du Québec représente maintenant plus de 22% des ventes de nos polices d’assurance au pays. C’est excellent, mais on peut faire encore mieux. Ce marché est très réceptif aux produits vendus en ligne. Actuellement, plus de 24% de notre budget marketing est consacré au marché québécois. Étant donné les résultats que nous sommes capables de mesurer, on souhaite augmenter ce budget à 30% au cours des prochains mois.

À propos de ce blogue

En coulisses est le blogue des Événements Les Affaires. Nous vous proposons un accès privilégié aux meilleures pratiques de la communauté d’affaires québécoises qui sont partagées lors de nos conférences. Chaque semaine, nous discutons avec certains des gestionnaires qui ont accepté d’être conférenciers à nos événements, afin de vous présenter des idées concrètes pour vous aider dans votre réflexion et répondre à vos préoccupations d'affaires.