Comment financer la croissance à l’international avec peu de liquidités ?

Publié le 28/09/2018 à 10:31

Comment financer la croissance à l’international avec peu de liquidités ?

Publié le 28/09/2018 à 10:31

Après des mois de démarches et de négociations, vous recevez enfin votre première commande outre-mer. Pour la remplir, il vous faut cependant acheter des matières premières en plus grande quantité et accroître votre production. Vous n’êtes pas certain d’avoir les liquidités suffisantes, surtout qu’il est probable que votre acheteur étranger demande un long délai de paiement.

Une situation fréquente. « Exporter nécessite habituellement des investissements plus élevés que de réaliser des ventes au pays, indique Charles Douville, premier vice-président et responsable en chef des Services aux entreprises pour le Québec de la Banque HSBC Canada. Pour augmenter leur fonds de roulement, plusieurs entreprises ont le réflexe d’utiliser leur marge de crédit, mais il existe des solutions plus flexibles et mieux adaptées à des besoins ponctuels de financement. »

M. Douville prononcera une allocution lors de la conférence Croissance à l’international, présentée par les Événements Les Affaires le 6 novembre prochain à Montréal.

Le prêt pré-expédition est l’un de ces produits de financement qui facilitent la vie des exportateurs. Il s’agit d’un prêt à court terme destiné à couvrir les dépenses de fabrication et de livraison des biens à exporter. Il convient aux entreprises qui ont déjà reçu des commandes.

Les entreprises peuvent aussi financer leur fonds de roulement avec un prêt basé sur leurs créances. « Ce financement permet de combler l’intervalle entre l’envoi des marchandises à l’étranger et leur paiement par les acheteurs », explique Todd Lambton, chef régional – Développement des affaires à la HSBC.

À chaque transaction son prêt

Le financement pré et post-expédition est accordé pour une transaction à la fois. Ce qui s’avère particulièrement utile pour les entreprises des secteurs cycliques ou en forte croissance. « J’ai eu un client qui a vu son chiffre d’affaires passer de 20 millions de dollars à 100 millions en une année, dit M. Lambton. Sans ces produits de financement, il n’aurait pas été capable de vivre cette croissance. »

Croissanceà l'international

Un autre aspect intéressant, c’est que ce type de financement peut permettre aux entreprises d’emprunter des sommes plus élevées que ce qu’elles obtiendraient avec du crédit traditionnel. « C’est possible parce que la banque finance une transaction précise sur laquelle l’entreprise lui donne de l’information, dit Charles Douville. C’est donc moins risqué qu’un prêt ou qu’une marge de crédit standard où il est plus difficile de savoir à quoi l’argent a réellement servi. »

Très populaires dans plusieurs pays, ces produits de financement sont cependant méconnus et donc peu utilisés par les entreprises canadiennes. Pour la flexibilité qu’ils procurent, ils peuvent pourtant être un atout dans une stratégie d’expansion à l’international, croit le dirigeant de HSBC. Bien entendu, une telle stratégie doit aussi inclure des mécanismes pour se protéger contre les défauts de paiement, comme l’assurance-crédit d’Exportation et Développement Canada (EDC) ou la lettre de crédit, conclut Charles Douville qui animera une discussion sur les occasions d’affaires à l’étranger pour les entreprises canadiennes lors de l’événement Croissance à l’international.

HSBC