Adjointes administratives : ayez le courage de dire ce qui doit être dit

Publié le 31/01/2018 à 14:24

Adjointes administratives : ayez le courage de dire ce qui doit être dit

Publié le 31/01/2018 à 14:24

Comment donner de la rétroaction à son patron ? Et est-ce possible de dire non à certaines demandes ? Et si oui, comment ? Voici des astuces pour communiquer avec stratégie.

En tant qu’adjointe, vous êtes dans une situation privilégiée pour observer ce qui se passe. Pourquoi ne pas en profiter pour faire des commentaires constructifs à votre gestionnaire ? « Que ce soit lors d’un comité de direction ou d’une conversation de corridor, vous voyez agir votre gestionnaire et vous entendez des choses, dit Isabelle Lord, présidente de Lord communication managériale. Vous êtes donc très bien placée pour lui donner de la rétroaction utile, ce qui vous rendra d’autant plus incontournable à ses yeux. »

Évidemment, vous devez pour cela avoir déjà établi avec votre gestionnaire une relation de confiance, surtout s’il s’agit de sujets délicats. « La clé également, c’est de lui demander s’il est d’accord pour entendre vos observations », souligne Mme Lord qui fera partie de la huitième édition de la conférence Adjointes administratives présentée par les Événements les Affaires le 4 avril prochain à Montréal.

Une fois son accord obtenu, évitez toutefois d’utiliser ce que l’experte en communication appelle des formules réductrices. Il s’agit des entrées en matière qui minimisent l’importance de vos propos : « Je ne sais pas si c’est important, mais… », « Ce n’est peut-être pas une bonne idée, mais j’ai pensé que… »

« Vous envoyez alors le signal que votre intervention n’est pas très pertinente, prévient Mme Lord. Votre gestionnaire sera moins réceptif à ce que vous lui dites. Vous donnez aussi l’impression de manquer d’assurance. »

Enfin, pour assurer votre crédibilité, il est essentiel que votre rétroaction soit fondée sur des faits. « Soyez spécifique, ajoute la conférencière. Donnez des exemples précis. »

adjointes administratives

Oui, mais…

Refuser une requête de votre gestionnaire qui concerne le travail n’est jamais évident. Cependant, si vous dites oui à tout, vous risquez de vous retrouver surchargée ou encore de livrer un résultat qui n’est pas à la hauteur des attentes.

Pour Isabelle Lord, il est plus stratégique dans un premier temps de clarifier les attentes. « Il y a des questions magiques qui poussent l’autre personne à se commettre et qui suscitent un échange, dit-elle. Par exemple : À quoi t’attends-tu exactement de moi ? Qu’est-ce qu’on se donne comme plan de match ? Comment vois-tu cela ? Avec ce type de questions, on demeure en mode collaboratif. Cela peut aussi permettre au gestionnaire de réaliser que sa demande est irréaliste, si c’est le cas. »

Une autre façon de faire est d’accepter tout en essayant de négocier un délai, une remise du projet par étapes ou encore un partage des tâches. Vous pouvez aussi demander à votre gestionnaire de revoir vos priorités. « Ça me fait plaisir de m’en occuper, mais es-tu d’accord pour faire attendre un peu tel ou tel dossier ? » Bref, soyez stratégique !

À propos de ce blogue

En coulisses est le blogue des Événements Les Affaires. Nous vous proposons un accès privilégié aux meilleures pratiques de la communauté d’affaires québécoises qui sont partagées lors de nos conférences. Chaque semaine, nous discutons avec certains des gestionnaires qui ont accepté d’être conférenciers à nos événements, afin de vous présenter des idées concrètes pour vous aider dans votre réflexion et répondre à vos préoccupations d'affaires.