
Le contraste entre la santé financière globale de l'industrie de la technologie et son évaluation en Bourse est frappant et représente l'envers de la médaille de la bulle techno, d'il y a onze ans.
Alors que les investisseurs payaient des prix farfelus pour les entreprises pionnières du Web en 2000, aujourd'hui la valorisation des titres américains de technologie est plus modeste qu'en 1998.
Une mesure des bénéfices, des investissements, de la production, des expéditions et de la consommation de l'industrie de la technologie est aussi élevée qu'en 2000, indique un indicateur de la Réserve fédérale de San Francisco.
Or, leur valorisation par rapport à l'ensemble de l'indice S&P 500 est à son plus bas depuis 30 ans, note Myles Zyblock, stratège quantitatif en chef, chez RBC Marchés des capitaux.
Ce grand paradoxe explique pourquoi tant de stratèges boursiers placent le secteur de la technologie parmi les secteurs à privilégier.
Les entreprises de technologie ont tout pour demeurer les leaders en Bourse, affirme M. Zyblock. Elles ont des bilans sains, des liquidités excédentaires, la capacité de retourner du capital à leurs actionnaires, une croissance des bénéfices enviable, une part importante de leurs revenus à l'étranger et une valorisation attrayante, énumère le stratège.
Le secteur de la technologie a procuré un rendement supérieur de 4,4 % au S&P 500 depuis 12 mois et de 1,9 %, depuis le début de 2011. " Tout pointe pour que ce leadership se poursuive ", dit M. Zyblock.