Pourquoi David Rosenberg reste fidèle aux actions

Publié le 27/05/2015 à 15:47

Pourquoi David Rosenberg reste fidèle aux actions

Publié le 27/05/2015 à 15:47

David Rosenberg est économiste en chef et stratège de Gluskin Sheff et Associés, depuis 2009

On ne connaît pas la moyenne au bâton des prévisions de David Rosenberg, économiste en chef et stratège du gestionnaire Gluskin Sheff et Associés depuis 2009, mais les opinions tranchées de l’auteur prolifique ramènent souvent les investisseurs à l’essentiel.

Ses vues sont intéressantes parce qu’il a longtemps été catalogué comme un pessimiste chronique pendant ses neuf années chez Bank of America Merrill Lynch, où il rédigeait ses bulletins quotidiens avant 7h00 du matin.

Il s’est d’ailleurs souvent défendu d’avoir été un optimiste obligataire (bond bull), son marché de prédilection, plutôt qu’un pessimiste boursier (market bear).

En 2013, il a froissé plusieurs de ses partisans en devenant plus optimiste envers la santé de l’économie américaine et les actions.

La modération est bonne pour la santé de la Bourse aussi

Alors que plusieurs attendent ou appréhendent un mouvement de repli pour la Bourse, après six ans de gains consécutifs, M. Rosenberg rappelle que l’évaluation des actions n’est pas un bon guide pour les investisseurs qui pensent avoir à chambouler leurs placements.

Il leur conseille de prendre du recul et d’observer les conditions fondamentales qui sont encore très favorables pour les actions.

La croissance économique, ni trop chaude ni trop froide, et l’inflation modérée, forment un contexte presque idéal (sweet spot) pour les actions, écrit-il.

«Nous ne sommes pas dans un boom économique et c’est une bonne chose puisque chaque boom mène à sa propre destruction», évoque l’économiste.


« "Les phases haussières prennent fin seulement lorsque que la Fed termine son resserrement monétaire, alors qu'elle n'a même pas commencé à retirer son soutien" »


Un taux d’inflation entre 1 et 2% et un PIB qui croît de 2 à 3%, après inflation - un duo sur lequel certains observateurs lèvent le nez - sont des conditions rentables pour la Bourse, avec un rendement annuel moyen de 14% historiquement, pour le S&P 500.

En fait, le S&P 500 performe beaucoup mieux lorsque l’inflation se situe entre 0 et 1 % que pendant les périodes où l’inflation dépasse 3%, dit-il pour narguer les déflationnistes.

Même chose pour l’économie. Le S&P 500 se porte bien mieux lorsque la croissance économique vogue de 2 à 3% que pendant les périodes où l’économie roule à un train de 4%.

«Ceux qui aimeraient que l’économie soit plus vigoureuse devraient se méfier de ce qu’ils souhaitent», ajoute le stratège.

Pas de choc monétaire en vue

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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