La surprenante résilience des détaillants américains

Publié le 11/07/2011 à 15:53, mis à jour le 11/07/2011 à 16:19

La surprenante résilience des détaillants américains

Publié le 11/07/2011 à 15:53, mis à jour le 11/07/2011 à 16:19

La crise de dette publique en Europe et le chômage américain font frémir les investisseurs et font fléchir les Bourses à nouveau.

Malgré ces menaces, le sous-indice des détaillants de l’indice américain S&P 500 (RELX) est presque aussi élevé qu'en février 2007. Au deuxième trimestre qui vient de se terminer, les titres des détaillants ont même surpassé le S&P de 3,1 %, note Michael Exstein, de BMO Marchés des capitaux.

Comment est-ce possible ?

Richard Hastings, analyste chez Global Hunter Securities, offre une explication. Frappés de plein fouet par la récession de 2008, plusieurs détaillants se sont dotés de systèmes sophistiqués pour mieux gérer leurs commandes ainsi que la logistique d’importation et de transport de leurs marchandises, a-t-il dit dans une entrevue accordée à lesaffaires.com.

Ce nouvel effort fait en sorte que les détaillants adaptent mieux leurs stocks aux saisons et à la demande changeante des consommateurs, et ciblent davantage leurs soldes.

 Résultat : les détaillants les plus aguerris n’ont pas besoin de ventes aussi robustes qu’avant pour produire de bons bénéfices, fait valoir M. Hastings.

«  Ça ne veut pas dire que le secteur est à l’abri d’un recul généralisé de la Bourse, ou encore au potentiel de ventes décevantes à la rentrée scolaire, mais il se relèvera plus vite dans une reprise. D’une part, leur mode de fonctionnement protège mieux les marges qu’avant lorsque la conjoncture se détériore. D’autre part, le levier des détaillants à de meilleures ventes est aussi supérieur qu’avant », avance M. Hastings.

À son avis, la capacité des détaillants de protéger leurs marges leur vaudra une meilleure valorisation en Bourse, au fil du temps.

WalMart Stores fait bande à part, mais pas pour les bonnes raisons cette fois. Le géant du détail n’a pas su bénéficier de la précarité de ses clients qui sont allés assouvir leurs besoins de consommation courante dans les magasins de marchandises à 1 $, qui ont nettement amélioré leur offre de produits, croit l’analyste.

« WalMart a mal évalué la nouvelle concurrence furtive ("stealth") de ces détaillants », dit-il.

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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