David Doyle, l’économiste de Macquarie Research, établit un lien intéressant entre la chute de 9% du huard cette année et les nouveaux sommets pour des titres tels que Vêtements de sports Gildan (Tor., GIL,41,70$) ou Alimentation Couche-Tard (Tor.,ATD.B,55,75$).
Il a baptisé le phénomène «the dollar trade» et remarque que les sociétés réalisant des revenus à l’étranger ont mieux performé en Bourse, au cours de six des sept derniers mois, terminés en juin.
Ses exemples incluent Element Financial (Tor.,EFN,19,14$) le prêteur alternatif qui vient d’acquérir le portefeuille de financement d’équipements de General Electric, ainsi que le fabricant mondial de pièces d’autos Magna International (Tor,MG.A,70,13$) (voir la liste ci-bas).
Un panier de 23 sociétés canadiennes réalisant 35% et plus de leurs revenus à l’étranger ont gagné 20% depuis un an, par rapport au gain de 9% d’un autre panier de 22 sociétés réalisant moins de 20% de leurs revenus à l’étranger, en date du 6 juillet.
La courbe du haut montre la performance supérieure de 23 sociétés canadiennes réalisant plus de 35% de leurs revenus à l'étranger.
Le taux de change est favorable, mais il reste évidemment un facteur parmi d'autres dans la meilleure performance de ces "multinationales".
D'autres gains si le huard se dirige vers 0,69$US
Puisque M. Doyle est plutôt pessimiste envers l’économie canadienne et prévoit que le huard pourrait descendre d'encore 12% à jusqu’à 0,69 $US d’ici 12 mois, le phénomène en question pourrait se poursuivre.
La rechute des métaux et du pétrole, ainsi que les tribulations en Chine, ne sont pas de nature à raviver notre économie.
«Le Canada est déjà dans une récession modérée au premier semestre et il ne faut pas s’attendre à un rebond marqué au deuxième semestre. Le Canada a besoin d’un huard plus faible pour reprendre de la force», explique l’économiste en entrevue.
L’amélioration de l’économie américaine n’a pas l’effet habituel sur nos exportations, même avec le recul de 9% du huard, cette année. Nos exportations de produits autres que pétroliers ont baissé de 6% depuis le début de l’année et au cours de 4 des 5 derniers mois, précise l’économiste.
«Premièrement, le rythme de la croissance américaine reste modeste en termes réels. Deuxièmement, 65% de nos exportations de produit non énergétiques dépendent des investissements des entreprises américaines qui sont encore en panne», fait valoir M. Doyle.
Cogeco favorisée dans son secteur?