"Tous ceux qui parient sur une crise et des scénarios catastrophe ont tort", a écrit Alexis Tsipras le premier ministre grec, le 19 juin.
On lit que les banques grecques n’ouvriront peut-être pas leurs portes lundi et on apprend qu’elles ont eu besoin cette semaine d’autres fonds d’urgence de la part de l’Union européenne pour palier la fuite des déposants.
Le ton monte et les accusations fusent entre le gouvernement grec et ses créanciers, ce qui éloigne les parties d’un compromis nécessaire à un accord éventuel, à la table de négociation.
Des scénarios de «Grexit», «Graccident», de contrôle des capitaux, d’un statut de «zombie» pour la Grèce (soit une défaillance de paiement, sans sortie de la zone euro) et d’un retour du drachme ou d’une monnaie transitoire, peuplent les médias financiers.
Juste avant l’heure du lunch, le 19 juin, les cinq principales manchettes de Bloomberg sur son application mobile portaient sur la Grèce.
Pourtant, les marchés des actions, des obligations et des devises sont remarquablement calmes, à part une légère hésitation de la part des investisseurs à prendre position avant le week-end qui fait reculer les Bourses américaines, après des record historiques pour le Nasdaq et le Russell 2000, le 18 juin.
Pour la semaine, le Dow Jones a gagné 0,6%, le S&P 500, 0,7% et le Nasdaq, 1,3%.
Complaisance ou pragmatisme ?