Une hausse peu menaçante
David Doyle, économiste chez Macquarie Research, croit aussi qu’une première hausse du taux directeur depuis 2006 serait éventuellement bien reçue par la Bourse, comme l’a été la fin du rachat des obligations en décembre 2013, après des mois de suspense.
La Fed devra toutefois répéter que la hausse du taux directeur sera graduelle parce que le potentiel de la croissance économique est ralenti par le vieillissement de la population et une modération de la productivité, deux facteurs qui persisteront.
M. Doyle prédit que ce cycle de normalisation des taux amènera le taux directeur à 2% d’ici la fin de 2017 au lieu du niveau de 4% qu’il avait à la fin de la dernière remontée des taux.
Dans ce scénario, les taux américains de 10 ans, qui servent d’étalon de mesure tant pour les hypothèques que pour l’évaluation des actions et des dividendes, passeraient de l’actuel 2,16% à 2,7%, d’ici la fin de 2017. Rien de si menaçant pour l’économie.
«Une fois que les marchés auront intégré le parcours très progressif des taux, l’appétit du risque devrait faire un retour», indique M. Doyle, en entrevue.