Comment réagir à la hausse des taux, selon Credit Suisse

Publié le 15/05/2015 à 15:51

Comment réagir à la hausse des taux, selon Credit Suisse

Publié le 15/05/2015 à 15:51

Le marché baissier des obligations est commencé

En voici quelques-unes :

- La hausse des taux (par la voie des rendements obligataires) provient de l’éclatement d’un élastique trop étiré dans une classe d’actif surévaluée, qui a notamment vu les taux allemands de 10 ans tomber au niveau farfelu de 0,08 %;

- Les taux s’ajustent aussi à la perception que le risque de déflation diminue, avec la remontée rapide du pétrole et la hausse du coût de la main-d’oeuvre aux États-Unis;

- Même si le pétrole reste où il est au cours des 12 prochains mois, le bond qu’il a connu récemment fera bondir le taux d’inflation en janvier 2016, en Europe;

- Le repli du dollar américain a aussi l’effet de soutenir l’inflation, en augmentant le coût des biens importés, tout en soulevant le cours du pétrole;

- Les taux remontent aussi parce que les investisseurs réévaluent à la hausse la cadence de l’économie en Europe et ailleurs dans le monde, même si l’économie américaine ralentit à très court terme. D’ailleurs, la différence entre les obligations à haut rendement et les obligations des gouvernements en Europe a peu réagi pendant le récent sursaut des taux, un signe que les investisseurs craignent peu pour les entreprises et l’économie;

- Les obligations amorcent un marché baissier, même si à court terme la hausse des taux ne gagnera pas en force, après un bond éclair de 0,60 % pour les taux américains de 10 ans, en trois mois. Si le passé est un bon guide, le déclin durera le tiers de la période haussière de 32 ans aux États-Unis, soit dix ans:

- Même si le monde a besoin du maintien artificiel de taux anémiques pour freiner le coût de l’énorme dette des gouvernements et pour stimuler l’emploi, la reprise américaine est assez forte pour encaisser une hausse modeste des taux sans broncher. Le stratège rappelle en passant que le déficit budgétaire des États-Unis est passé de 11,6% du PIB en 2009, à 2,2%, cette année;

- Le pétrole ne devrait s’apprécier beaucoup plus parce qu’au cours actuel, trop de producteurs ont  encore un intérêt économique à produire davantage.

Les actions : pas de danger jusqu'à 2,8%

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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