Bourse : deux indicateurs s'entrechoquent

Publié le 28/03/2012 à 15:14

Bourse : deux indicateurs s'entrechoquent

Publié le 28/03/2012 à 15:14

BLOGUE. Certains investisseurs se demandent s’ils doivent revenir en Bourse, comme le font les fonds de couverture pour reprendre le retard sur la montée de 27 % du S&P 500 depuis octobre, ou encore s’ils doivent encaisser des gains, de peur que le rebond se renverse, comme l’an dernier.

Voici de quoi alimenter la réflexion.

Deux indicateurs récents envoient des signaux contradictoires pour la suite des choses.

Premièrement, le volume de transactions à la Bourse de New York n’est pas une raison pour quitter la Bourse, si vous cherchez une raison de le faire, indique Mary Ann Bartels, analyste technique de Bank of America Merrill Lynch.

Contrairement à la perception populaire, le volume d’actions négociées à la Bourse newyorkaise n’est pas anormalement faible et ne suggère pas que les investisseurs manquent de conviction envers le mouvement haussier des six derniers mois.

Il est vrai que le volume quotidien moyen, au premier trimestre de 2012, est de 38 % inférieur au volume enregistré au premier trimestre de 2009, au pire de la crise financière.

Toutefois, depuis cette date, les pointes de volumes d’actions sont associées aux chutes boursières et non aux rebonds.

Aussi, le volume quotidien moyen du premier trimestre de 2012 est en fait 36 % supérieur à ce qu’il était au premier trimestre de 2007, avant la crise financière.

De plus, un autre modèle d’intensité du volume de Mme Bartels indique que les investisseurs accumulent encore des actions, ce qui est de bon augure pour la Bourse, dit-elle.

Par contre, une autre donnée donne un portrait moins rassurant. Les emprunts sur marge pour investir dans le S&P 500 augmentent au fil du rebond boursier, comme c’est la coutume.

Toutefois, les emprunts sur marge s’enlignent pour franchir le cap de 300 milliards de dollars américains en mars, soit le seuil qui a précédé les pointes boursières, depuis dix ans, dit Helene Meisler, de Street.com.

Les emprunts sur marge a notamment atteint 278 milliards de dollars américains lors du sommet de la bulle techno de 2000, donne-t-elle en exemple.

Le site The Big Picture, rédigé par Barry Ritholtz, a attiré l’attention sur ces deux indicateurs, au cours des derniers jours. M. Ritholz est président et direteur de la recherche, actions de la firme indépendante Fusion IQ.

 

 

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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