Beauchamp - Les banques centrales nouveaux acheteurs d'actions

Publié le 26/04/2013 à 16:49, mis à jour le 03/05/2013 à 10:33

Beauchamp - Les banques centrales nouveaux acheteurs d'actions

Publié le 26/04/2013 à 16:49, mis à jour le 03/05/2013 à 10:33

BLOGUE. Cette expression est beaucoup trop forte, mais elle traduit un important changement de moeurs. Les Bourses ont un nouvel allié : les banques centrales.

Ces grands gardiens des réserves mondiales achètent des actions comme jamais, car elles aussi cherchent un rendement adéquat pour leurs réserves de monnaies de 11 billions de dollars américains, rapporte l’agence Bloomberg.

Quelque 23 % des 60 banques centrales sondées en avril détiennent des actions ou encore ont l’intention d’en acheter, révèle un sondage mené la Central Banking Publications et Royal Bank of Scotland Group.

La Banque du Japon a annoncé, le 4 avril, qu’elle doublerait à 35,2 milliards de dollars américains ses investissements dans les fonds négociés en Bourse, d’ici 2014.

Les actions comptent désormais pour environ 10 % des réserves de la Banque Nationale Suisse et les Banque nationale tchèque.

En revanche, la Réserve fédérale américaine et la Banque d’Angleterre n’ont pas le mandat d’acheter des actions.

Répression financière oblige

« Depuis un peu plus d’un an, j’ai rencontré 103 banques centrales pour discuter de diversification. Les actions ne conviennent pas à toutes les banques tout de suite, mais elles sont plus nombreuses à prendre ce chemin », a confié Gary Smith, responsable des institutions officielles chez BNP Paribas Investment Partners.

Les réserves de monnaies des banques centrales ont crû de 8,5 billions depuis dix ans, grâce au bond des échanges commerciaux, ce qui dépasse largement leurs besoins quotidiens de gestion des devises.

Les banques centrales utilisent leurs réserves pour intervenir pour protéger la valeur de leur monnaie ou encore plus aplanir ses fluctuations,

Les gestionnaires de ces réserves cherchent des solutions de rechange aux obligations souveraines dont les rendements sont inférieurs au taux d’inflation dans plusieurs pays, en raison de la baisse des taux décrétée par la Réserve fédérale, la Banque centrale du Japon et le Banque d’Angleterre, entre autres.

Cette baisse orchestrée des taux provoque ce que les financiers appellent la « répression financière », soit des rendements inadéquats pour les épargnants, les institutions financières et les investisseurs qui les obligent à prendre plus de risque pour obtenir du rendement.

Le rendement des obligations souveraines mondiales a atteint un plancher de 1,34 % le 23 avril, à un moment où l’inflation est de 1,5 % aux États-Unis et de 1,7 % en Europe.

« Les achats d’actions par les banques centrales révèlent un appétit généralisé pour le rendement qui modifie même le comportement des investisseurs les plus prudents », note Matthew Beesley, chef des actions, chez Henderson Global Investors Holding, à Londres.

Nouvelle cohorte d’acheteurs

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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