World Business Forum: gérer sa carrière comme Kevin Spacey

Publié le 15/11/2015 à 08:39

World Business Forum: gérer sa carrière comme Kevin Spacey

Publié le 15/11/2015 à 08:39

Par Diane Bérard

L'acteur Kevin Spacey a été conférencier de clôture au World Business Forum.

J’aime l’acteur Kevin Spacey (American Beauty, Seven, Usual Suspects, House of Cards). Mais, surtout, j’admire son intelligence et sa façon de gérer sa marque. Cela explique pourquoi il était le conférencier de fermeture à la 10e édition du "World Business Forum" à New York dont le thème était "I am a story maker".

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"Nous vivons dans un monde où personne n’écoute. Nous nous battons constamment pour l’attention de nos enfants, de notre conjoint, de nos collègues. Mais il existe six petits mots qui peuvent tout changer. Dès que vous les prononcez, les gens posent leur téléphone et lèvent la tête. Les voici, "Laisse-moi vous raconter une histoire."

Les histoires ont le pouvoir de bâtir des entreprises. Les histoires donnent une identité aux marques. Elles suscitent l’empathie chez votre interlocuteur. Cette empathie ouvre la porte sur un monde de possibilités.Les histoires sont le ciment de nos vies. Elles peuvent être la source de notre succès.Mais elles peuvent aussi causer notre perte. Car l’histoire que l’on raconte c’est d’abord celle que l’on a créée. Nos histoires individuelles et celles des entreprises résultent d’une série de choix. Il faut donc savoir choisir.


« Il n’y a rien de mal à jouer dans une histoire écrite par d’autres. Mais il faut s'assurer que le scénario nous convient toujours. »

Les paris de Kevin Spacey

1- Quitter

En 2004, la carrière filmographique de Kevin Spacey se porte bien. Il connaît de beaux succès, fait parler de lui. Pourtant, il quitte les États-Unis pour aller diriger le Old Vic Theater, à Londres. "Plusieurs ont pensé que j’étais fou", admet-il. Cela ne l’a pas empêché d’y aller et de poursuivre sa carrière d’acteur avec succès en parallèle.

Sans le savoir, Kevin Spacey a appliqué un principe de la professeure Herminia Ibarra, de l’ISEAD, une autre conférencière du World Business Forum "jouez, amusez-vous" (be more playful with your career). Mais attention : ceux qui vous connaissent vous déconseilleront probablement de « jouer ». Ils vous diront d’exploiter vos forces, de poursuivre dans la voie où vous excellez. C’est pourquoi, parfois, l’opinion de gens qui nous connaissent peu s’avérer plus utile que celle de ceux qui nous connaissent bien. C’est ce qu’on appelle les "liens faibles". Ceux qui nous connaissent peu nous voient souvent sous un autre angle. Ils voient un autre côté de notre personnalité. Ce sont eux qui nous font des propositions venues du champ gauche.

2-Le pari de la nouveauté

Aujourd’hui, tout le monde connaît Netflix. On reconnaît les talents de visionnaire de son fondateur, Reed Hastings. Aujourd’hui, travailler pour Netflix n’a rien d’audacieux. C’est plutôt une décision sage. Mais, lorsque Kevin Spacey a accepté de jouer le machiavélique Frank Unverwood dans la première série produite par Netflix (House of Cards), cela n’avait rien d’une décision sage. C’était un pari audacieux. Le pari de la nouveauté. Kevin Spacey a crû que Netflix arrivait à point nommé avec son offre. Il a eu raison. Mais c’est facile de dire cela aujourd’hui. À l’époque c’était pas mal moins évident. Mais si l’on ne veut pas jouer dans une histoire écrite par d’autres, il faut être ouvert au pari de la nouveauté.

Remarquez, il n’y a rien de mal à jouer dans une histoire écrite par d’autres. On peut nous confier de très beaux rôles. L’important c’est de s’arrêter de temps en temps pour s’assurer que le scénario nous convient toujours. Car les histoires évoluent. C’est à ces tournants qu’il faut se demander si le temps est venu d’écrire notre propre scénario.

 

 

 

 

 

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