BLOGUE Un pdg qui souffre de burn-out est-il moins à plaindre qu’un employé ordinaire?
Son salaire faramineux rend-il sa souffrance moins “douloureuse” aux yeux du monde?
C’est la question que pose quotidien britannique Telegraph aux internautes.
Pourquoi cette question maintenant? Parce qu’Antonio Horta-Osorio, pdg du méga assureur britannique Lloyds est en congé pour épuisement professionnel pour une période indéterminée.
Antonio Horta-Osorio occupait ce poste depuis huit mois. Aujourd’hui, un pdg demeure en poste deux, parfois trois, ans.
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Dès son arrivée, Osorio a amorcé une réorganisation. Ce qui, semble-t-il, est plutôt la norme que l’exception chez Lloyds.
Une tendance qui s’est accélérée depuis 2009 avec l’acquisition de la société financière HBOS, en janvier.
Lloyds serait une entreprise toxique qui brûle ses dirigeants.
C’est ce qu’affirme “Rob Brown”, le pseudonyme d’un cadre supérieur ayant travaillé là-bas sous la direction d'Antonio Hota-Osorio, entre autres. Vous pouvez lire son témoignage ici. Micro-management, chaise musicale, bureaucratie, incertitude, choc de cultures suite à la fusion avec HBOS… le portrait que brosse “Rob Brown” de la Lloyds n’est pas joli. Et surtout, malsain.
Il raconte même que les administrateurs ont pris l’habitude de faire vérifier leur pression régulièrement…
Ma question: une entreprise peut-elle malmener son pdg? Son pouvoir et son salaire justifient-ils à peu près n’importe quelle pression/demande/attente?