Internet devait faire tomber les frontières, réelles aussi bien que virtuelles. Permettre d'échanger d'un bout à l'autre de la planète, d'abord des informations, puis des biens et des services. On a crû que parce que nous utilisons tous un clavier, un écran et une technologie commune pour surfer, nous aurions tous le même Internet.
Or, un article du New York Times nous rappelle qu'il n'y a pas un Internet mais des dizaines d'Internet. Et que, de la Chine à la Corée en passant par la France, l'Espagne et l'Angleterre, chaque pays décline Internet a sa façon. Par exemple, alors qu'en France la loi permet de débrancher un usager qui télécharge du matériel piraté, en Allemagne ce n'est pas le cas et en Grande-Bretagne on n'a pas encore tranché.
Ce n'est là qu'un exemple qui vient rappeler que l'Internet mondial était peut-être une utopie et qu'il faudra accepter qu'il est soumis aux impératifs culturels, politiques, économiques et autres de chaque pays. On croyait avoir imaginé une super-structure qui se situe au-dessus de tout ce qui nous divise, il semble que ce ne soit pas le cas. De quoi faire réfléchir les entreprises qui ont fait d'Internet leur pain et leur beurre.