Q: Pourquoi s’en faire, SNC est canadienne et le Canada n’a pas de loi sur la corruption?
R: Non, mais les États-Unis ( SEC whistleblowing act & Foreign corrupt act ) et la Grande-Bretagne ( UK Bribary Act ) ont voté des lois musclées qui ont le bras long. Aux États-Unis, par exemple, les informateurs ( whislteblowers) n’ont plus à avertir d’abord l’entreprise concernée, ils peuvent se rendre directement à la SEC. Ce qui augmente d’un cran le niveau de risque auquel sont exposés les directions et les conseils qui “ne savent pas”.
Q: “L’ incident SNC” aura-t-il des répercussions chez d’autres conseils de sociétés canadiennes?
R: C’est inévitable. Les conseils sont confrontés à deux tendances opposées. D’une part, les entreprises canadiennes mènent de plus en plus d’affaires dans les pays émergents. C’est là que se trouve la croissance et les occasions d’affaires. Mais, ces pays ont une culture d’affaires et des contrôles qui n’ont rien à voir avec les nôtres. Pendant ce temps, les organismes réglementaires durcissent leurs positions et abaissent leur seuil de tolerance face à la corruption. Sans compter qu’ils introduisent des mesures qui personnalisent de plus en plus la responsabilité des administrateurs et des dirigeants. Les conseils se trouvent dans une position de plus en plus inconfortable. Ils doivent se protéger.
Q: Quelles leçons les conseils devraient-ils tirer de ce dérapage?