Quand le Conseil du patronat prône le développement durable

Publié le 14/06/2016 à 15:46

Quand le Conseil du patronat prône le développement durable

Publié le 14/06/2016 à 15:46

Par Diane Bérard

Yves-Thomas Dorval, pdg du Conseil du patronat du Québec

« Dans un premier temps, les entreprises se sont souciées de leur image. Ensuite, elles se sont préoccupées d’acceptabilité sociale. Il fallait faire plaisir à tout le monde. Aujourd’hui, il est temps de s’intéresser au développement durable pour vrai », estime Yves-Thomas Dorval, pdg du Conseil du Patronat du Québec.

Pour le pdg du CPQ, parler de développement durable « pour vrai » signifie parler « d’économie durable ». « L’économie durable inclut, entre autres, l’entrepreneuriat, l’innovation et des infrastructures modernes. » Le CPQ est la voix de 70 000 employeurs québécois. Hier, le pdg s’exprimait au panel « L’investissement à long terme : un impératif pour une croissance durable et inclusive », de la Conférence de Montréal. Un panel qui annonçait beaucoup, mais qui nous a laissé sur notre faim. L’intervention du pdg du CPQ, toutefois, a retenu on attention. Il a dressé un bilan limpide de la tempête parfaite qui mené au cul-de-sac du courtermisme dans lequel nous nous trouvons. Puis il a présenté sa vision de l’avenir. Les voici.

Les années boom

Il y a eu les années de boom où les entreprises ont surfé sur la croissance rapide. Les investisseurs sur des gains rapides. Le gouvernement sur la construction rapide.

Les années réparation

Aujourd’hui, on répare les pots cassés. Les investisseurs gèrent leur risque. Les entreprises accumulent l’épargne, refusant d’investir, car elles ignorent d’où viendra la croissance. Le gouvernement impose l’austérité - Yves-Thomas Dorval préfère l’expression « rigueur budgétaire ». Et cherche des formules pour réduire son risque, comme les PPP.

Le futur

Et l’avenir? Le porte-parole du CPQ le voit durable et responsable. Il parle d’un gouvernement qui prend des décisions qui tiennent compte des piliers du développement durable (l’économie, le social et l’environnement). Un gouvernement qui a en tête les rénovations et les réparations à venir quand il investit dans une infrastructure. Il voit des entreprises qui prennent leurs décisions en fonction du triple dividende. « Ce ne sera pas facile, reconnaît Yves-Thomas Dorval. Il y aura des débats houleux. On ne peut pas parler d’investissement à long terme sans aborder, entre autres, la question des actions multivotantes. » Un sujet épineux, dans une économie qui recèle tant d’entreprises familiales.

Si ce panel m’a laissé sur ma faim, les interventions du pdg du Conseil du patronat m’ont interpellée. Après tout, le CPQ représente 70 000 employeurs québécois et leur porte-parole a dit sur une tribune publique que l’avenir, et la robustesse, de l’économie passe par le triple dividende (économique, social et environnemental). Cela fait beaucoup d’entreprises qui peuvent avoir un impact positif sur la suite des choses pour leurs employés, leurs familles, les communautés et la société. C’est écrit. C’est noté. C’est à suivre.

 

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