BLOGUE. Il a publié des comptes inexacts, donné de l'info destinée à tromper les marchés et probablement commis des délits d'initié. Mais surtout, Jean-Marc Messier s'est pris pour Dieu. Comme tant de dirigeants, l'ex PDG de Vivendi a voulu laissé sa marque dans l'histoire économique et il n'a reculé devant rien pour y arriver. Il a abusé de la confiance des marchés et fait passer ses intérêts et son ego bien avant ceux de l'entreprise qui le payait grassement...
Aujourd'hui débute son second procès - le premier a eu lieu à New York entre octobre 2009 et janvier 2010 suite à un recours collectif où Vivendi a été déclarée coupable mais pas JM Messier personellement. Vous pouvez lire les reportages dans Les Échos et Le Monde.
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Contrairement au procès de New York, cette fois Monsieur Messier est poursuivi personnellement et il risque l'emprisonnement. Videndi s'est déjà nommée Compagnie générale des eaux, elle donnait alors dans les services publics. Jean-Marc Messier avait une Vision, il a voulu la transformer en géant de la communication,notamment en rachetant Canal + et le Groupe Seagram (oui oui celui-là même qui est lié à la famille Bronfman, d'ailleurs Edgard Bronfman jr. est poursuivi dans le même procès qui s'ouvre aujourd'hui) propriétaire des studios Universal.
À force de demander aux PDG d'avoir de la vision leur aurait-on laissé entendre qu'ils étaient Dieu? Est-ce ce qu'ils ont compris? Qu'ils ont voulu comprendre?
La ligne est parfois mince entre la confiance et l'arrogance... La confiance est nécessaire pour mener une entreprise et prendre des décisons, mais il y a une marge entre mener une entreprise et mener sa destinée. Les humains mènent les entreprises, les Dieux mènent les destinées. Le procès de Jean-Marie Messier (surnommé J6M pour Jean-Marie-Moi-Même-Maître-du-Monde!) nous rappelle qu'un PDG doit avoir de la vision et non pas UNE vision...
Lire ici ma chronique précédente.
