BLOGUE. La chancelière allemande et le président français devaient dîner en tête-à-tête ce soir histoire d'ajuster leurs flutes avant le sommet européen de Bruxelles. Ils ont annulé sans explication. Peu importe la raison, c'est une très mauvaise idée. Les tensions sont déjà élevées entre les deux têtes fortes de la zone euro. Lire à ce sujet l'excellente entrevue dans L'Expansion. On y présente deux pays à la culture économique opposée: interventionnisme et relance pour la France, stabilité et solidité monétaire pour l'Allemagne. Méchant fossé...

Pour rassurer le marché, il aurait mieux valu conserver ce dîner. Et puis, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy auraient lavé leur linge sale en famille avant le sommet européen.

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Les dissensions Merkel/Sarkozy ne font que rappeler le doute qui plane sur l'avenir de la zone euro. Cet espace n'est-il qu'une vue de l'esprit? Est-il souhaitable de placer tous ces pays dans le même panier? L'union fait-elle nécessairement la force? Aujourd'hui d'ailleurs, La Presse pose la question suivante : "Croyez-vous que la zone euro sera éventuellement démantelée?"

Question fort pertinente abordée par cet édito publié dans Le Monde. L'auteur, un historien et économiste, prédit que l'Europe, au bord de la banqueroute, sera sauvée in extremis par les États-Unis et l'Asie. Du coup. elle deviendra un "protectorat économique"...

Cette semaine, les 16 pays de la zone euro dévoilent chacun leur plan pour réduire leurs dépenses publiques et reprendre le contrôle de leur économie. Les marchés seront-ils rassurés? Certains pays parlent d'austérité alors que pour d'autres il est plutôt question d'assainissement. Hier c'était la Grèce qui inquétait,  aujourd'hui c'est la Hongrie.

C'est de plus en plus clair: : il n'y a pas une zone euro mais bien des pays de la zone euro. Angela et Nicolas n'auraient pas dû annuler ce dîner.

Lire ici ma chronique précédente.