Les deux plus jeunes entrepreneures du Startupfest auront 12 ans!

Publié le 05/05/2016 à 11:00

Les deux plus jeunes entrepreneures du Startupfest auront 12 ans!

Publié le 05/05/2016 à 11:00

Par Diane Bérard

Maé Guignat-Lépinay et Clémence Auclair (Indafridge) et Nancy Naluz de Ladies Learning Code (crédit: Tamim Sujat)

« Bonjour, je m’appelle Maé Guignat-Lépinay. J’ai 12 ans . »

« Bonjour, je m’appelle Clémence Auclair. J’ai 12 ans. »

Maé et Clémence sont entrepreneures. En juillet prochain, elles « pitcheront » sur la scène du Startupfest, le grand rendez-vous estival montréalais de la communauté techi. Ces deux étudiantes de 6e année seront sans contredit les plus jeunes panélistes que cet événement aura vu défiler. Même si cet événement, et ce secteur, attire surtout des jeunes. Il y a jeune et jeune…

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Mais Maé et Clémence ne sortiront pas du lot uniquement à cause de leur âge. Il y a leur genre aussi. Les femmes ne sont pas légion en techno. Voici quelques statistiques américaines :

-Microsoft emploie 29,1% de femmes, mais 16 % des emplois techniques sont occupés par celles-ci.

-Chez Google, cette proportion atteint 17%, 15% pour Facebook et 10% chez Twitter.

Ces chiffres se figent très tôt. « Les jeunes filles ne sont pas aussi exposées à la technologie que les jeunes garçons », souligne Ariane Hegewisch, directrice de la recherche à l’Institute for Women’s Policy Research.

Le défi Technovation répond à cette lacune. Lancée en 2010, cette compétition internationale a permis à 5000 jeunes filles de 10 à 18 ans, de 28 pays, d’apprendre à coder, de développer une application, de réaliser un plan d’affaires et de présenter leur idée devant un public et des juges. Mais surtout, participer à Technovation a donné la chance à ces adolescentes de côtoyer pendant des semaines des femmes qui travaillent en technologie. Chaque équipe étant mentorée par une, ou plusieurs, professionnelles de la techno. Ces modèles peuvent avoir un impact inestimable sur la suite des choses. Combien d’entre nous avons choisi notre carrière parce qu’un adulte signifiant a croisé notre chemin alors que nous avions plus de questions que de réponses.

Montréal a joint le défi Technovation l’an dernier. Entre autres grâce à Stéphanie Jecrois et à Christine Renaud.

Revenons à Maé et Clémence, nos entrepreneures de 12 ans. Leur application se nomme « INDAFRIDGE ». Elle permet de lutter contre le gaspillage alimentaire en proposant des recettes pour apprêter les restes de votre frigo.

Cette année, sept équipes montréalaises ont complété le défi Technovation. Partout à travers le monde, le mandat de chaque équipe est le même : les jeunes filles doivent développer une application qui résout un problème de leur communauté.

Maé et Clémence se sont attaquées au gaspillage alimentaire, voici les thèmes des autres applications :

SCHOOLPOOL (Victoria Schwartz, Shuming Li, Catherine Trepanier) : système de covoiturage pour les parents d’une même école.

42 (Lily Stewart, Elizabeth Barnes, Janvi Patel) : application incitant les jeunes à être plus actifs en relevant des défis proposés par d’autres adolescents inscrits à la même application.

FUTURE NOW (Caroline Anber, Sandrine Girard-Bissonnette, Agnès Sam, Yue Chi, Maxine Steuer, Aiyu Wang) : plateforme de conseil et de mentorat en ligne où les élèves reçoivent des conseils de diplômés de leur école. Cette équipe a remporté un des trois prix.

Équipe ST*RK, Application Jeunes Emploi (Tyra St-Lot, Keyana Joseph, Sara Bouvelle) : plateforme de recherche d’emplois pour étudiants dont la particularité consiste à proposer des emplois à valeur ajoutée qui permettront aux étudiants d’accumuler une vraie expérience de travail plutôt que d’accomplir un Mcemploi. Cette équipe a remporté un des trois prix.

WEPROJECT ( Niharika Lal, Karina Dulat, Sabrina Sandy, Caitlin Sibthorpe, Skye Scruton) : application pour la gestion de projets d’équipe.

Équipe Luna, application SOS Safety (Zoe Wong, Jocelyn Ha, Sarit Kang-Auger, Amel Melanson) : application de sécurité comprenant un bouton panique permettant d’informer ses proches et les services d’urgence de sa localisation en cas de situation dramatique.

J’étais aux premières loges de ce défi. J’étais une des trois juges en compagnie de Béatrice Couture (InnoCitéMontréal) et Nancy Naluz (Ladies Learning Code). Je peux affirmer que toutes ces jeunes femmes sont persévérantes ( pendant des mois, elles ont consacré des soirées et des week-end à leur projet), professionnelles (elles ont intégré avec brio les concepts et les méthodes qu’on leur a transmis) et, surtout, elles sont courageuses ( présenter devant un public et un jury n’est jamais chose facile. Plusieurs entrepreneurs aguerris en ont des sueurs froides.)

 

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