Les 50 idées qui sont en train de changer l'entreprise

Publié le 18/12/2015 à 10:34

Les 50 idées qui sont en train de changer l'entreprise

Publié le 18/12/2015 à 10:34

Par Diane Bérard

"Le classement biennal «Thinkers 50 » 2015 vient d’être dévoilé. Les idées de ces 50 penseurs en management sont en train de changer l'entreprise. En tout cas, elles en ont le pouvoir, pour peu qu'on s'applique à les implanter.

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Au fil des annnées, j'ai eu le bonheur d'entendre ou d'interviewer 17 des 50 penseurs du classement. J'ai rassemblé ces 17 reportages ci-dessous. Pourquoi ne pas profiter de ce vendredi pour découvrir, ou redécouvrir, les idées de ces penseurs. Ça pourrait vous redonner du swing pour 2016!

 -Jim Collins

Quel est le secret des entreprises qui durent? Cette question hante l’Américains Jim Collins - ainsi que tous les pdg… - depuis des décennies. Il a étudié « 6000 ans » d’histoires corporatives pour y répondre. Le résultat : quatre best-sellers « Build to last », « Good to great », « How the mighty fall » « Great by choice ». Jim Collins a offert un cadeau aux participants du World Busines Forum 2012: 12 questions à se poser en équipe, pour devenir meilleurs.

 -Clayton Christensen

Le professeur Christensen a abordé "l’innovation disruptive". Il existe de nombreuses occasions de croissance pour toute entreprise. Les plus lucratives consistent à s’attaquer à des problèmes complexes et onéreux pour en tirer des solutions simples et abordables qui pourront être utilisées par un maximum d’individus à peu de coûts.

-Don Taspcott

Le Canadien Don Tapscott a écrit 14 livres, dont les succès de librairie Paradigm Shift, The Digital Economy, Wikinomics et Macrowikinomics. Il est aussi consultant, membre du Forum économique mondial et professeur auxiliaire à la Rotman School of Management. Sa spécialité : les impacts sociaux de la technologie. Il plaide pour une intensification de la collaboration dans le secteur financier.

-Herminia Ibarra

 "Méfions-nous des recettes. Lorsque quelque chose nous réussit, on la répète, encore et encore. Évidemment, on nous récompense pour ces réussites. Aux yeux de notre employeur, nous devenons nos réalisations. La direction nous associe à un type de projet, de service ou de produit. Mais les organisations évoluent, leur environnement et leur structure aussi. Et, pendant que vous répétez les mêmes comportements, avec un peu plus d'assiduité et d'intensité en espérant vous faire remarquer, vos supérieurs regardent ailleurs pour pourvoir le prochain niveau hiérarchique."

-Rita G McGrath

"Il est autodestructeur de viser un avantage concurrentiel durable. Les cycles de vente sont devenus très courts. Nous ne sommes plus à l'époque de la concurrence locale et des produits américains classiques dont on augmentait les ventes chaque année sans rien ajuster. Aujourd'hui, si toute votre stratégie est conçue pour préserver l'ordre établi - vos résultats et votre position -, le moindre changement de votre environnement ou de vos concurrents vous prendra au dépourvu."

- Dan Pink

"On tente de motiver les employés du 21e siècle à l'aide de récompenses datant des siècles précédents."

 -Richard Florida

"Il est temps de considérer les villes comme de véritables entités économiques, au même titre que les provinces et les États.(...) Que l'administration des villes, par exemple, mise sur le secteur des services comme avantage concurrentiel et qu'elle développe un nouveau contrat social avec les employés de ce secteur."

 -Martin Lindstrom

"La frontière entre le marketing efficace et le marketing mensonger est mince. Tout dépend de la pression que vous exercez. Chaque technique de marketing peut être poussée à l'extrême et exploiter les angoisses les plus profondes des consommateurs, pour ne lui laisser aucun autre choix que celui de consommer. Dans certains cas, le produit est carrément conçu pour entraîner une dépendance chez celui qui l'emploie."

-Lynda Gratton

"La loyauté devient un concept obsolète. La loyauté est liée au passé. Jusqu'ici, on restait avec un employeur parce qu'il prenait soin de nous. Aujourd'hui, on accorde plutôt sa confiance que sa loyauté à un employeur. Les travailleurs recherchent des employeurs qu'ils estiment compétents. Puisqu'ils doivent devenir des spécialistes en série, leur confiance ira désormais à l'employeur qui leur permettra de se développer. Ajoutons à cela que les organisations se sont aplaties. Franchir les échelons devient plus difficile. Il faut trouver d'autres outils de motivation et de rétention. Le développement professionnel s'inscrit dans cet esprit."

 -Umair Haque

"Le PIB est une des plus grandes inventions américaines du 20e siècle. Il a été créé en 1930 pour permettre au gouvernement des États-Unis de comprendre pourquoi la récession s'étirait et de mesurer les niveaux de consommation, d'investissements, etc. S'il fut utile à l'époque, il ne tient plus la route au 21e siècle. Nous sommes prisonniers d'une définition de la prospérité qui ne nous rend plus heureux."

 -Withney Johnson

"La taille d'un marché s'évalue facilement. Prédire le comportement d'un concurrent s'avère plus périlleux. Je préfère une entreprise qui comble un besoin inassouvi à une autre qui prétend qu'elle fera mieux que la concurrence établie. Comment peut-elle savoir ce qui se trame chez ses concurrents?"

-Renee Mauborgne

Pour l'auteure du livre à succès "Blue Ocean Strategy: How to Create Uncontested Market Space and Make Competition Irrelevant", le monde des affaires se divise en deux : les océans bleus et les océans rouges. Les rouges sont surpeuplés, on y nage dans le sang. Le nôtre et celui des victimes de nos succès. Les bleus, quant à eux, s'étendent à perte de vue et les rencontres s'y font rares. Ce sont les nouveaux marchés qu'on développe grâce à notre créativité.

-Seth Godin 

"Il est tellement facile de fabriquer des produits ou d'offrir des services destinés à «la moyenne». Or, la moyenne existe de moins en moins. Si vous prenez la fameuse courbe en forme de cloche des consommateurs, vous constaterez que le sommet est de plus en plus plat et les côtés de plus en plus étendus. La majorité des consommateurs ne se trouvent plus nécessairement au centre."

-Adam Grant

"On a toujours cru que le succès tenait à notre personnalité. Que certains possédaient la personnalité requise pour réussir, d'autres pas. Et si le succès tenait plutôt aux interactions que l'on crée ? À force d'entrevues et de lectures, j'ai découvert que, même au travail, l'altruisme mène au succès."

 -Henry Chesbrough 

"Vous pouvez vendre la propriété intellectuelle d'une première génération d'un produit ou d'un service au moment où vous lancez la deuxième. Vous lui donnez une seconde vie, ce qui peut déclencher des innovations dans un autre écosystème. Il est aussi possible d'alimenter votre processus d'idées ou de technologies venues de l'extérieur, universités, start-ups, personnes."

Cliquez ici pour découvrir le classement complet Thinkers 50

Deux penseurs liés au Québec

L'édition 2015 "Thinkers 50" présente un habitué de HEC Montréal, le professeur suisse Yves Pigneur et le plus célèbre professeur de gestion au Canada, Henry Mintzberg.

Yves Pigneur est reconnu pour ses travaux liés au canevas du modèle d’affaires et au design de la proposition de valeur. Le prix lui est décerné en duo avec son collègue et coauteur, Alexander Osterwalder.

Le canevas du modèle d’affaires est une version dynamique du plan d’affaires. Il se compose de neuf cases pour les neuf composantes d’une entreprise : partenaires, activités, ressources, structure de coûts, segmentation des clients, relations clients, canaux de distribution, sources de revenus et proposition de valeur.

J’ai suivi l’atelier "canevas du modèle d’affaires" avec le professeur Pigneur dans le cadre de l’école d’été Mosaic de HEC. Ma conclusion: c’est une méthode à la fois efficace (qui produit l’effet escompté) et efficiente (qui donne un bon rendement). «Dessiner» ainsi son entreprise - au lieu de noircir plusieurs pages - permet une vue d’ensemble en un seul coup d’œil. Et cela force l’entrepreneur à réfléchir aux liens entre chacune des composantes de son entreprise et leur influence les unes sur les autres. La proposition de valeur est une de neuf cases du canevas de modèle d’affaires. Elle repose sur le profil du client que l’on veut servir. On y précise ses tâches, ses problèmes et les bénéfices supplémentaires que notre entreprise pourrait lui apporter. C’est donc parce qu’il offre aux entrepreneurs une façon de voir plus clair dans leur modèle d’affaires qu’Yves Pigneur se glisse dans la liste “Thinkers 50”.

Henry Mintzberg, quant à lui, est récipiendaire du “Lifetime Achievement Award 2015”. Depuis son premier ouvrage, “The Nature of Managerial Work” (1973) jusqu’à son dernier, “Rebalancing Society” (2014), le professeur Mintzberg cultive la pensée contrarienne. Il jette un regard critique sur la façon dont les organisations sont structurées et gérées. Bref sur la manière dont on y vit.

Le plaidoyer de MIntzberg pour un secteur "pluriel"

Le professeur Mintzberg est présentement en convalescence, suite à une chirurgie cardiaque. Je vous suggère la lecture de son très beau texte intitulé "Rescuing Capitalism from Itself". MIntzberg y évoque la nécessité d'accorder autant d'importance au secteur "pluriel" qu'au secteur public et au secteur privé.

"I believe that in a world with private sector forces so influential, especially in the global arena, and with so many governments overwhelmed by this, the plural sector has to play the central role in the restoration of balance. It has to push governments and corporations to act dutifully while waking all of us up to the dangerous realities that we face: the degradation of our environments, the demise of our democracies, and the denigration of ourselves."

 

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