
Comment les leaders introvertis survivent-ils? Comment composent-ils avec la pression? Ils vont souvent à la toilette… pour s’ y réfugier. C’est la stratégie de Sébastien Marot, un des leaders «tranquilles» qui a témoigné lors de l’atelier « Leading with authenticity», au Skoll World Forum on Social Entrepreneurship. « Je me rends à la toilette et, là, je respire un bon coup. Pour prendre du recul, me recentrer », confie Sébastien Marot, le fondateur de Friends-International, une ONG qui intervient chaque année auprès de 50 000 enfants abandonnés à eux-mêmes, dans huit pays d’Asie du Sud-est et d’Amérique centrale .
Cette session aurait pu s’intituler «petit guide de survie pour gestionnaires/entrepreneurs introvertis».
Avez-vous déjà senti la pression de vous conformer à l’image que les écoles de gestion ont créé du gestionnaire idéal? Souffrez-vous de phobie sociale?
Si vous faites partie de ces gestionnaires introvertis, ou que vous en connaissez, voici quelques conseils tirés de cette conférence.
Conseils pour gestionnaires introvertis
« Avez-vous déjà senti la pression de vous conformer à l’image que les écoles de gestion ont créé du gestionnaire idéal? »
1-Dissociez-vous de la mode des «pitchs», optez plutôt pour de véritables conversations. Le rythme vous conviendra certainement mieux.
2-Misez sur votre force : les introvertis savent écouter. Or, les gens adorent qu’on les écoute. Faites-les parler. Quand on écoute, on n’a pas besoin de parler, vous n'aurez donc pas les projecteurs braqués sur vous.
3- Jouez le jeu, il le faut bien vous êtes en affaires. Mais placez vos limites.
4- Laissez les autres terminer le travail pour vous. Dites ce que vous avez à dire et laissez le reste de votre équipe reprendre et compléter votre message « comme notre pdg vous a dit… » Vous pouvez aller respirer à la toilette!
5-Cessez de douter. «À force de me faire dire : tu ne rencontres pas assez de gens, tu ne fréquentes pas assez de conférences… J’en suis arriver à me demander si j’étais la bonne personne pour diriger Friends-International. J’ai rencontré mon mentor. Il m’a demandé :
-Est-ce que tu aimes ton travail ?
-Est-ce que ton ONG connaît le succès ?
Les deux réponses étaient oui. Je suis demeuré chez Friends-International. Et j’ai fait la paix avec le bonheur tranquille que je goûte à faire des puzzles en buvant du thé. »
Ce n’est pas la vision que l’on se fait d’un leader. Mais les 50 000 enfants auprès desquels Friends-International intervient chaque année vous diront que Sébastien Marot est un vrai leader.
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Lire mes billets 1, 2 et 3 sur le Skoll World Forum on Social Entrepreneurship.