J'ai parlé à Richard Branson, voici son message aux entrepreneurs québécois

Publié le 23/11/2016 à 09:23

J'ai parlé à Richard Branson, voici son message aux entrepreneurs québécois

Publié le 23/11/2016 à 09:23

Par Diane Bérard

 «Hi, it’s Richard, nice talking to you Diane»

 Je me demandais si je devais l’appeler «Mr Branson» ou «Sir Branson». Il a réglé ça pour «Richard».

J’ai interviewé le fondateur de Virgin hier après-midi. Nous avons parlé de l’impact social des entreprises.

Branson était de passage au Canada pour annoncer l’expansion du réseau d’Internet résidentiel de Virgin Mobile au Québec. Et du lancement d’une nouvelle campagne d’appui de RÉ*Génération. Jusqu'au 31 décembre, pour chaque Québécois et Ontarien qui souscrira à son service internet, Virgin versera 10$ à RÉ*Génération.

Richard Branson a lancé RÉ*Génération en 2008. Cet organisme soutient les jeunes à risque et les jeunes itinérants. Il les aide à développer les habiletés requises pour décrocher un emploi.

Le fondateur de Virgin est reconnu pour ses préoccupations sociales. En 2007, à la suite d'une conversation avec le chanteur Peter Gabriel, il a lancé «The Elders», un groupe de leaders mondiaux qui se consacrent à deux causes: la paix et les droits humains.

J’ai profité de cette entrevue avec Richard Branson pour m’entretenir avec lui de l’impact positif que les entreprises peuvent avoir sur la société. Un sujet qui fera d’ailleurs la manchette de l’édition de Les Affaires de la semaine prochaine.

 Diane- De nombreux entrepreneurs sont aujourd’hui des boomers. Plusieurs créent des fondations philanthropiques pour laisser leur marque. Comment s’assurer que leurs interventions sont utiles à la société et leurs projets sociaux pertinents?

 Richard- Partons du principe que si vous n’avez pas d’impact social, vous gaspillez votre vie. Comme nous n’avons qu’une vie à vivre, aussi bien ne pas la gaspiller. Pour ce qui est d’être utile et pertinent, je crois au principe «allons-y, essayons-le!» (« let’s give it a go!»). Et à l’importance de s’adapter à mesure que vous avancez et que vous devenez plus compétent.

 Diane- Pour RÉ*Génération, Virgin ne sollicite pas que les dons de ses clients. Elle sollicite aussi leur temps. Comment cette idée vous est-elle venue?

 Richard- C’est facile, je me suis inspiré de ma vie d’entrepreneur. J’ai lancé ma première entreprise à 15 ans. J’ai eu la chance d’avoir de nombreux mentors pour me donner des conseils. De très bons conseils. Tout le monde a besoin de conseils. Mais tout le monde n’a pas la chance d’être entouré de gens qui peuvent leur en donner. Les jeunes à risque et les jeunes en situation d’itinérance peuvent rarement compter sur un réseau. Nous leur offrons le nôtre. Nos jeunes membres (clients) s’assoient avec les jeunes que RÉ*Génération prend sous son aile. Ils leur donnent des conseils et partagent leurs contacts. Des jeunes qui aident des jeunes. De l’entraide, tout simplement.

 Diane- Tous les entrepreneurs québécois ne disposent pas des ressources de Virgin pour planifier leur impact social. Plusieurs se demandent probablement où commencer et comment s’y prendre. Que leur dites-vous?

 Richard- S’ils ne savent pas comment trouver une bonne idée sociale, ce ne sont pas de très bons entrepreneurs. Ils ont bien trouvé une idée d’affaires. Et puis, ils n’ont pas à «trouver» une idée sociale. Il faut simplement être attentif à son environnement. J’ai eu l’idée de RÉ*Génération alors que j’étais en visite à Toronto. C’était en plein cœur de l’hiver. Il faisait un froid mordant. À travers les vitres de l’auto, j’ai vu des jeunes couchés sur ses bouches d’aération pour se tenir un peu au chaud. Depuis, Virgin travaille avec les organismes canadiens qui aident les jeunes.

 Diane- Pour vous, l’impact social d’une entreprise devrait croître avec elle. Expliquez-nous votre idée.

 Richard- Quand votre entreprise est petite, vous vous concentrez sur votre quartier. Vous identifiez les défis de votre communauté et la façon dont vous pouvez venir en renfort. Lorsque votre entreprise grossit, qu’elle dispose de davantage de ressources, vous pouvez apporter votre soutien aux enjeux nationaux. Et puis, si un jour votre taille le permet, vous pouvez vous pencher sur les enjeux internationaux. C’est ce que nous faisons avec les Elders. Si vous arrivez à faire croître votre entreprise, vous devriez aussi arriver à faire croître son impact social.

 

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