On tient peut-être quelque chose. Transformer une partie de la rémunération flexible des banquiers en rémunération fixe pourrait constituer un élement de solution aux excès du passé.
Je sais, cela va à l'encontre des bonnes pratiques de rémunération généralement reconnues. Dans les secteurs «normaux» , on préfère accorder des bonis que des hausses salariales aux bons employés, car cela évite à l’employeur des frais fixes récurrents d’une année à l’autre. Mais, le secteur bancaire n’est pas un secteur «normal», comme nous l’avons constaté à plusieurs reprises.
Le secteur bancaire vit selon des règles qui n’ont rien à voir avec la réalité économique, financière, sociale ou morale de la société à laquelle il appartient. Sachant cela, augmenter le salaire des banquiers, en fixant des règles pour l’encadrer bien sûr, mérite d’être exploré. En contrepartie, on réduit au maximum la portion variable de leur rémunération.
Car, cette portion variable pousse plusieurs banquiers à prendre des décisions à courte vue qui entraînent des abus et des déséquilibres dans l’économie. Si les banquiers reçoivent leur salaire de toute façon, il ne leur sera plus nécessaire de prendre des risques indus.
Voici quelques amendements évoqués par le Parlement européen:
- bannir tout boni qui excède le salaire;
- la rémunération maximale des banquiers ne devrait pas excéder quatre fois celle du chef de l’agence nationale qui supervise les services financiers ni trois fois le salaire du chef du gouvernement ( David Cameron gagne 230 000$US/année);
- limiter le bassin total de bonis pour une institution financière à un certain pourcentage des revenus.
Alors qu’en pensez-vous, on augmente le salaire des banquiers?
Lire ma chronique précédente sur l’arrivée de Marissa Mayer, 36 ans, vice-présidente chez Google, au CA de Walmart.
ME SUIVRE SUR TWITTER: diane_berard