BLOGUE Le diable est aux vaches dans le secteur financier! D’abord, le scandale de la manipulation du taux Libor ( le taux auquel on prête aux banques, un indicateur de leur solvabilité) qui implique, entre autres, Barclays. Ensuite, on apprend que HSBC aurait fricoté avec des terroristes, trafiquants de drogues et autres joyeux drilles Tout cela sur fond de blanchiment d’argent.
L’indice de confiance envers le secteur financier était déjà bas. Le voilà dans le troisième sous-sol.
Quelle est la suite? Toute crise ne fait pas que des malheureux. N’oublions pas que le malheur des uns fait toujours, quelque part, le bonheur des autres.
Voici deux scénarios qui se dessinent du côté de la Grande-Bretagne, l’épicentre du tremblement de terre financier.
1- Les supermarchés prennent la place des banques.
Le 19 juillet, la chaîne Marks&Spencer a inauguré sa première succursale bancaire. Ne reculant devant rien pour satisfaire ses clients, M&S leur prête un télé-avertisseur afin qu’ils puissent magasiner tranquillement en attendant que le conseiller financier soit prêt à les recevoir. M&S était déjà présente dans le secteur financier sous le nom M&S Money, une co-entreprise avec HSBC. M&S prévoit inaugurer 50 M&S Bank au cours des deux prochaines années. La chaîne Tesco, quand à elle, compte offrir des hypothèques en 2013 ainsi que des comptes courants.
Ce qu’il faut savoir : à part Tesco ( qui a cessé sa relation avec la Royal Bank of Scotland en décembre 2008), la plupart des supermarchés offrant des services financiers le font en co-entreprise avec une institution financière. HSBC pour Marks&Spencer et Lloyds pour Sainsbury. Futé. Mais, le client en sort-il gagnant? Peut-on compter sur les supermarchés pour changer la culture du secteur financier ? Qui influencera qui dans cette association ? Quelles pratiques seront retenues?
