G20: l'ère de l'égoïsme

Publié le 28/06/2010 à 12:15

G20: l'ère de l'égoïsme

Publié le 28/06/2010 à 12:15

Par Diane Bérard

BLOGUE. J'étais en vacances à l'Île d'Orléans pendant que les Maîtres du Monde se sont réunis pour le rebâtir. Entre le visionnement du Mondial et la baignade, nous avons attrapé les "nouvelles". Mention du G20 et des émeutes. Mon cadet demande ce qu'est le G20, à quoi ça sert et pourquoi ça rend les gens violents. Je me débrouille pour trouver une réponse simple et concise qui semble le satisfaire. Mais, maintenant que j'ai terminé de jouer dans l'Île et que je suis de retour au bureau, sa question revient me hanter. À quoi sert le G20?

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Je me range dans le camp des déçus. De ceux qui sont irrités par le discours non-dit de ce Sommet: "nous nous sommes entendus pour ne pas nous entendre et répartons chez nous heureux d'être parvenus à une entente"... Tout cela est fort bien résumé sur le site de EuroIntelligence.

Ce Sommet met en évidence deux réalités:

-même si les É-U et la Chine en mènent large, nous ne sommes plus dans un monde polarisé. Des économies fortes menées par des têtes fortes il y en a de plus en plus. Et, alors que le monde devient de plus en plus inter-dépendant économiquement, les États, eux, se veulent de plus en plus indépendants fiscalement, monétairement et dans leur stratégie de développement. Cela s'explique par des facteurs objectifs: la mondialisation n'a pas eu les mêmes effets sur tous les pays, les ressources (humaines, matérielles et financières) ne sont pas distribuées également. Mais, légitime ou pas, cette tension entre mondialisation et auto-détermination pose un défi majeur pour les années à venir et, surtout, pour la reprise;

-la crise nous a tous rendu très individualistes. Les États comme les individus. Il est facile de s'entendre pour aider l'Afrique, mais de là à uniformiser nos règles bancaires ou que les pays ayant accumulé des surplus dépensent plus pendant que les économies fragiles se refont une santé, il y a des saintes limites!

Je vous conseille la chronique de Felix Salmon de Reuters ainsi que le blogue The Curious Capitalist.

Sommes toutes, puisque qu'il a été convenu que chaque pays ferait des efforts selon sa situation et ses moyens pourquoi chaque chef d'État n'est-il pas resté chez lui pour faire des efforts selon sa situation et ses moyen? Ça aurait coûté moins cher et il n'y aurait pas eu d'émeute.

Lire ici ma chronique précédente.

 

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