BLOGUE "Ne nous quittez pas!"
Tel est le cri du cœur que les ténors financiers de la zone euro (France, Allemagne, Italie, Espagne) ont lancé vendredi à leur homologue grec Papaconstantinou.
Eh oui, la nouvelle - vraie ou fausse, on ne sait toujours pas- du retour de la Grèce à son monnaie nationale – Bye Bye euro! – a tellement ébranlé les piliers de la zone euro qu’ils seraient prêt à … financer un second plan de sauvetage!
Ne dit-on pas que c’est « la roue qui grince qui reçoit l’huile »?
ME SUIVRE SUR TWITTER : diane_berard
Donc, nouvelle rumeur ce matin dans les quotidiens européens : le Fonds européen de stabilisation financière (ESFS) songe à se porter acquéreur de 25 à 30 G d’euros de la dette grecque. Ce sauvetage s’ajouterais au 110 G d’euros déjà accordé il y a un an
Une voix discordante s’est élevée devant cette proposition : la Grande-Bretagne. George Osborne s’est montré limpide : qu’on ne compte pas sur lui pour cotiser!
Évidemment, on ne donne pas au PM Papandreou le bon Dieu sans confession. Enfin pas trop… Il faudra que le gouvernement grec travaille plus fort et surtout plus vite. Le programme de ventes d’actifs de l’État, par exemple, doit passer en vitesse grand « V ». On parle aussi de « serrer la vis fiscale »
Pendant ce temps… au Portugal, les fonctionnaires descendent dans les rues pour manifester leur mécontentement. Ils s’estiment les boucs émissaires d’une situation qu’ils n’ont pas créée.
Peut-être devraient-ils menacer de reprendre leur monnaie nationale…
Quelle sera la suite? Les Portuguais accepteront-ils encore longtemps de jouer les seconds violons ou feront-ils plus de bruit?
Le second plan de sauvetage de la Grèce sera-t-il le dernier?
Combien de temps les membres de la zone euro pratiqueront-ils l’altruïsme? Ou plutôt combien de temps sera-t-il plus rentable – ou moins dommageable - de conserver les canards boiteux que de les larguer?
Je laisse le dernier mot à ce pdg d’une société du CAC40 que j’ai interviewé vendredi pour ma chronique de l’édition du 21 de Les Affaires. Voici ce qu’il avait à dire sur l’avenir de la zone euro »
« L’Europe n’avance que dans les crises. »
On verra…
Lire ici ma chronique précédente