Diane Bérard: ma première journée à Lyon au World Entrepreneurship Forum

Publié le 03/11/2010 à 19:20, mis à jour le 14/11/2011 à 15:43

Diane Bérard: ma première journée à Lyon au World Entrepreneurship Forum

Publié le 03/11/2010 à 19:20, mis à jour le 14/11/2011 à 15:43

Par Diane Bérard

Blogue. Je ne me sens pas à Lyon, même si je me délecte de spécialités lyonnaises, comme les quenelles et le saucisson brioché.

Je ne me sens même pas en France. Ici, au World Entrepreneurship Forum, c’est les Nations-Unies. Et c’est très bien ainsi. Depuis cet après-midi, l’Hôtel Métropole baigne dans une atmosphère délicieusement internationale.

Ils sont 110 membres venus de 55 pays. Et cela s’est senti dès les premières minutes de la conférence d’ouverture ce soir. Je dis conférence mais il serait plus juste de parler de témoignages. Car les organisateurs ont su limiter les discours interminables qui auraient pu les faire passer pour des «pelleteux de nuages».

Patrick Molle, co-président de l’événement a été clair : «  C’est une chose d’avoir des idées, cela en est une autre d’avoir un impact ».

Cinq entrepreneurs sont donc venus dire comment, au cours de la dernière année, ils ont eu un impact sur le développement de l’entreneurship dans leur communauté.

Car, les règles du jeu sont claires : pour demeurer membre, il faut, chaque année, poser des gestes concrets qui appuient un ou plusieurs des 9 engagements de la charte rédigée suite à la première édition de ce Forum.

D’abord, le cas québécois avec le témoignage du Groupement de chefs d’entreprise du Québec, un organisme qui rassemble 1600 entrepreneurs qui ensemble embauchent 90 000 personnes.

Le Groupement répond à la résolution #3 : promouvoir l’éducation continue des entrepreneurs via le partage des meilleures pratiques.

Ensuite, petite virée du côté de  l’Inde pour découvrir de la pépinière d’intrapreneurs de  Vikas Joshi, fondateur et président du conseil du Groupe Harbinger (logiciels). Harbinger est une des 50 sociétés qui croît le plus rapidement en Inde. Selon Red Herring, c’est aussi l’une des 100 meilleures entreprises techno au monde.

L’an dernier, Vikas Joshi a sélectionné 40/400 employés pour en faire des intrapreneurs. Il leur a donné le droit, et le devoir, de développer leur leaderhsip, d’innover, de créer. Résultat : un an plus tard, trois nouveaux projets lucratifs sont nés. Et cette année, il répète l’expérience avec 40 autres employés.

Sa citation : « On ne peut pas s’arrêter pour repeindre notre bateau. Nous devons à la fois peindre et ramer »

La banquière tanzanienne Sabetha Mwabenja est certainement d’accord. Elle nous a déclaré sans ciller, « Nous allons faire des millionaires de certaines de nos entrepreneures pour qu’elles deviennent des exemples pour les autres.» 

Pour répondre à la directive #5, rendre du pouvoir aux femmes, aux minorités et aux exclus, l’institution qud Sabetha dirige, la Banque Exim, s’occupe à la fois de littératie financière de première ligne, de prêt et d’incubation d’entreprises. Pas question d’arrêter le bateau pour le peindre.

Petit tour du côté d’Israêl, où le capital-risqueur Barak Ben-Avinoam nous raconte comment, de concert avec les gouvernements, d’autres investisseurs comme lui ont contribuer à réformer la législation et créer des institutions se soutien à l’entrepreneurship, soit les principes # 6 et 7 de la charte.

Ce qui donne le miracle israëlien : un pays dépourvu de richesses naturelles qui a bâti son économie sur le savoir.

Pour finir, un duo composé des frères Carlos et Fernando Moncayo venus de l’Équateur. Création d’une fondation privée pour la promotion de l’entrepreneurship, création d’un concours de plans d’affaires pour étudiants assortis de bourses pour les 50 meilleurs, création du prix du jeune entrepreneur de l’année qui sera diffusé à la télé nationale l’an prochain… ces deux frères n’ont pas froid aux yeux.

Humbles malgré tout, ces deux jeunes à qui tout semble réussir en ce moment ont avoué que : « Le gouvernement a écouté nos suggestions parce que, de son côté, il songeait lui aussi à poser des gestes pour promouvoir l’entrepreneurship » 

Les trois leçons des frères Moncayo pour créer un éco-système entrepreneurial;

-inclure l’initiation à l’entrepreneurship très tôt à l’école;

-mettre sur pied des programmes d’incubation

-mise sur la collaboration secteur public/privé.

Des leçons tirées de l’expérience de Singapour dont les frères Moncayo se sont inspirés. Mais ça c’est une autre histoire que je vous raconterai demain, je vais aller dormir…

À suivre

 

À la une

Après de nombreuses annonces, le budget fédéral dévoilé mardi

Mis à jour à 09:28 | La Presse Canadienne

Chrystia Freeland devrait présenter le budget fédéral vers 16 heures à la Chambre des communes.

Voici ce que l'on sait déjà du budget fédéral 2024

Logement, intelligence artificielle ou crédits d'impôt... voici un résumé de ce qui a déjà été annoncé.

«Les employeurs ont une obligation de transparence»

Mis à jour il y a 16 minutes | lesaffaires.com

POUR OU CONTRE LE TÉLÉTRAVAIL. «Il faut un effort délibéré et explicite pour communiquer avec les employés.»