La Chine souhaite demeurer en tête. Elle profite de la pagaille qui règne dans nombre d’États occidentaux pour avancer.
Tout cela est très futé. Les dirigeants chinois savent exactement quoi faire théoriquement. Leur plan de développement est un modèle d’équilibre, rien ni personne ne semble avoir été laissé au hasard.
Et pourtant quelque chose me chicote…
La semaine dernière Bo Xilai, le chef du Parti communiste de Chongquing city, l’une des deux villes locomotives de la Chine intérieure, a dénoncé l’obsession des jeunes Chinois envers l’Internet et autres formes de divertissements (?) et que cela leur ferait le plus grand bien "de les envoyer travailler dans des usines ou sur des fermes, comme ce fut fait pour des millions d’adolescents lors de la Révolution culturelle de 1966-76".
J'ai rencontré certains de ces adolescents, qui ont aujourd'hui la soixantaine, lors de mon séjour en Chine. Leur séjour forcé à la campagne fut un cauchemar. Ce retour à la terre ne visait rien de moins que de « casser » ces jeunes esprits en ébullition.
Évidemment, rien ne dit que tous les membres du Parti communiste pensent come Bo Xilai. Toutefois, ses réflexions illustrent le défi énorme qui attend le gouvernement chinois :
comment prendra-t-il ce virage économique complexe et sophistiqué, incluant des notions de développement durable, s’il n’accepte pas que ses citoyens s’émancipent et s’ouvrent sur le monde? Il a besoin d'eux pour y arriver, pas seulement de leurs bras.
Lire ici ma chronique précécente