BLOGUE. Je vous donne le choix :
achèteriez-vous des actions d’Amazon ou de Dangdang, le site de vente de livres en ligne le plus populaire en Chine?
Et investiriez-vous dans Google ou dans Baidu, le moteur de recherche qui occupe 80% du marché chinois?
Depuis quelques semaines le NASDAQ et le NYSE sont envahis d’une flopée d’appels publics à l’épargne de sociétés Internet chinoises… et les investisseurs en raffolent.
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Pour mieux « vendre » ces titres à un public d’investisseurs non initié, on a trouvé une bonne astuce: comparer chaque société à un géant américain du même secteur.
Du coup, tout le monde veut acheter le Google ou le YouTube chinois, en se disant que, compte tenu de la taille du marché chinois par rapport au marché américain, les promesses de rendement sont énormes.
Même si ces sociétés Internet sont la « saveur du jour », certaines existent depuis plusieurs années déjà. Dangdang, par exemple, en est à sa 11 ième année d’existence.
Quant à BitAuto, une site d’information sur les véhicules neufs et usagés, les fondateurs ont déjà fait faillite une première fois, lors de l’éclatement de la bulle techo, et ils sont repartis sur de nouvelles bases.
Je vous conseille cette entrevue fort pertinente avec Ruby Lu, de la société de capital de risque chinoise DCM, qui accompagne plusieurs de ces sociétés vedettes de l’Internet.
Mme Lu souligne que ces entrepreneurs Internet chinois ont un double défi sur les bras :
-apprivoiser l’entrepreneurship dans un pays qui n’a pas une très longue tradition en la matière tout en…
-répondant aux multiples contraintes associées au fait d’être cotées en bourse.
Mme Lu insiste sur l’importance que ces sociétés résistent au chant des sirènes du marché et prennent le temps de bâtir des fondations solides. Si elles veulent durer, bien sûr.
Y arriveront-elles? Est-ce trop demander?
On parle beaucoup de la bulle immobilière chinoise, mais peut-être faudrait-il aussi garder un oeil sur une éventuelle bulle Internet. Une bulle à laquelle les investisseurs occidentaux sont en train de contribuer largement.
Et vous achèteriez-vous des titres de Dangdang ou d’Amazon?
Lire ici ma chronique précédente
