BLOGUE. Aujourd’hui débutent les sessions de travail et les conférences du 42e Forum économique mondial à Davos (WEF). Au menu ce mercredi: les 2600 participants ont le choix entre 53 sessions ( dont plusieurs simultanées) . C’est aussi aujourd’hui que se tient le grand débat d’ouverture:

“ Le capitalisme du 20e siècle nuit-il au capitalisme du 21e siècle?” À qui la faute et qui doit le réparer?

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(Lire ici notre dossier complet sur Davos)

Le débat d'ouverture

Parmi les panélistes du débat d'ouverture: le pdg de la Bank of America, le pdg d’Alcatel Lucent, un prof de finance de l’université de Chicago et la secrétaire générale de la Confédération Syndicale Internationale qui représente 175M de travailleurs.

On a beaucoup débattu, mais... pas réglé grand chose, comme vous pouvez le lire ici, sur le site du Times.

Voici ce que les panélistes ont répondu aux questions: qui faut-il blâmer pour le présent cul-de-sac du capitalisme? Les entreprises ont-elles trop de pouvoir?

Du côté syndical, on pointe la cupidité des entreprises. Du côté patronal, on préfère se concentrer sur les millions de citoyens des pays émergents que le capitalisme a sorti de la pauvreté. Dialogue de sourds. Quand au professeur de l'université de Chicago, il blâme le manque de compétence et de formation des travailleurs côté technologie. Réplique syndicale: mais tous les emplois ne nécessitent pas un fort contenu technologique, comment expliquer le chômage chez cette catégorie?

On a aussi blâmé la délocalisation pour le sort des travailleurs occidentaux.

Autre sujet: quel avenir pour le capitalisme d'état tel que pratiqué par la Chine? Celui-ci aurait peut-être atteint sa limite car il ne favorise pas l'innovation.

Question demeurée en suspend: quelle place pour les jeunes, les esprits libres, les agitateurs, dans le capitalisme actuel et dans la construction d'un nouveau capitalisme?

En résumé: on cherche encore le vrai problème du capitalisme et le coupable pour le cul-de-sac actuel. Ne désespérons pas, nous n'en sommes qu'au jour 1 du Forum. Il en reste quatre.

Angela Merkel sur la sellette

Angela Merkel prononce le discours d’ouverture de Davos 2012, à 17 heures ( heure suisse). De tous les chefs d’États, c’est elle qui a été choisie. Doit-on comprendre qu’elle incarne le futur du capitalisme ou ce qui ne va pas avec le capitalisme?

Voici ce qu'elle en dit:

"Je sais que nous (Europe) sommes étiquetés comme le mal de tête économique mondial le plus sérieux du moment, mais ne nous sommes probablement pas la seul."

et aussi:

"Les représentants de l'économie peuvent nous aider en créant des emplois et de l'espoir."

sans compter un petit effort de "vente/marketing":

"L'Europe va s'en sortir, pensez à nous lorsque vous cherchez à investir."

Elle plaide pour la mobilité de la main-d'oeuvre comme avenue de solution au chômage européen et évoque la transformation a venir de la Commission européenne en un "gouvernement européen".

Les 53 sessions d'aujourd'hui

Voici quelques sujets des 53 sessions d'aujourd'hui :