Davos: et si le secteur financier se mettait au service du bien?

Publié le 22/01/2015 à 11:51

Davos: et si le secteur financier se mettait au service du bien?

Publié le 22/01/2015 à 11:51

Par Diane Bérard

On en discute à Davos…

Le secteur financier à la rescousse du bien commun ("How financial services can be a force for good ")

Par leurs choix d’investissement, les acteurs du secteur financier peuvent contribuer à régler ou accentuer les problèmes sociaux et environnementaux. Tel est le message de Katherine Garrett-Cox, du Global Financial System Governance for Sustainability. Mme Cox est pdg d’Alliance Trust Investments, un gestionnaire de fonds britannique. Elle siège au comité de surveillance de la Deutsche Bank.


« Par leurs choix d’investissement, les acteurs financiers peuvent régler ou accentuer les problèmes sociaux et environnementaux. »

Mme Cox raconte comme son entreprise, de concert avec d’autres investisseurs, s’est impliquée dans l’après-Rana Plaza, cet édifice du Banglasesh qui s’est écroulé le 24 avril 2013. Rana Plaza abritait de nombreux sous-traitants du secteur textile, dont certains fabriquaient la marque Joe Fresh, de Loblaw. L’édifice avait été déclaré non sécuritaire et de nombreux locataires avaient quitté les lieux. Mais les travailleurs du vêtement y étaient toujours. Le bilan de l’effondrement : 1135 morts.

Alliance Trust et d’autres investisseurs importants - représentant ensemble 1 trillion $ - ont effectué de nombreuses représentations auprès du gouvernement qui ont contribué au Bangladesh Accord on Fire And Building Safety. Cette entente de cinq ans entre les fabricants du secteur du vêtement et les syndicats vise à assurer des milieux de travail sécuritaire pour les employés. Il inclut la création de comités de santé/sécurité dans les usines, des audits indépendants, un engagement de la part des entreprises d’injecter les fonds nécessaires pour atteindre les objectifs ainsi que le dévoilement régulier des résultats des audits et des correctifs apportés.

Les ONG travaillent sur ce type de dossier régulièrement. Mais lorsque des investisseurs s’en mêlent, la pression grimpe d’un cran et les réponses viennent plus rapidement. Tel est le constat de Mme Cox.

Le secteur financier est probablement la ressource la plus sous-utilisée lorsque vient le temps de régler les problèmes sociaux et environnementaux. On commence à peine à réaliser le potentiel des investisseurs comme « force du bien ».

Le secteur financier a toujours contribué au développement de l’économie. Il est fourni l’huile qui fait tourner la machine. Jusqu’à présent, on s’est surtout soucié que cette machine tourne de plus en plus vite, tout simplement. Le financement sert au développement et à la croissance de l’économie. Aujourd’hui, des investisseurs comme Katherine Garrett-Cox – et tous ceux qui se soucient de finance durable et le pouvoir de faire tourner la machine plus rond et pour plus longtemps. Et de corriger les écarts de la main invisible. Reste à savoir si parce le secteur financier a le pouvoir de contribuer à résoudre les problèmes sociaux et environnementaux, il en a le devoir. C’est là le nœud de la discussion. Un nombre croissant, mais encore marginal, d’investisseurs croient qu’il est de leur devoir d’investir avec leur conscience et leurs principes. Certains sont présents à Davos et animent le débat. C’est bien.

Montréal compte ce type d’investisseurs. Je vous invite à découvrir  la firme d'investissement d'impact Purpose Capital.

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