Cette investisseuse chinoise cherche des partenaires québécois

Publié le 26/06/2018 à 09:53

Cette investisseuse chinoise cherche des partenaires québécois

Publié le 26/06/2018 à 09:53

Par Diane Bérard

Vicky Yang est à Montréal pour investir dans des firmes spécialisée en vision artificielle. (Crédit: 123rf)

L’an dernier, je vous ai présenté Vicky Yang et Ellen Zhang, deux investisseuses chinoises venues explorer le marché québécois.

La première travaille pour une firme de gestion d’actifs à Shanghai. La seconde, pour un courtier en valeurs mobilières. Vicky et Ellen ont séjourné deux semaines au Québec, en avril 2017. Elles voulaient se familiariser avec l’économie québécoise et le monde des jeunes pousses.

Vicky Yang est de retour cet été pour trois mois, soit jusqu’à la fin du mois d’août. L’investisseuse se présente cette fois avec un objectif précis: elle cherche des experts de la vision artificielle, aussi appelée vision numérique ou vision par ordinateur. «Je cherche une firme existante dans laquelle investir, ou des experts avec lesquels nous pourrions créer une entreprise», résume la jeune femme.

Pourquoi cette requête aussi précise? «L’industrie manufacturière continue de dominer en Chine, poursuit-elle. Pour poursuivre leur montée-en-gamme, les fabricants doivent continuer d’améliorer leur productivité et leur qualité. La vision artificielle permet les deux. Elle facilite le contrôle de la qualité.» La vision artificielle se compose d’un ensemble de techniques permettant à un système informatique ou à un système d'intelligence artificielle d'analyser et de comprendre les données visuelles obtenues à l'aide de caméras ou d'autres dispositifs électroniques. La vision artificielle permet une automatisation plus sophistiquée des procédés industriels.

«Pour l’instant, les systèmes dont disposent les manufacturiers chinois mettent cinq minutes à compléter un contrôle de qualité. C’est beaucoup trop long. Je cherche des produits plus performants », dit Vicky Yang.

«Vous savez pour la plupart des Chinois, Montréal c’est une ville d’hiver où on parle français, poursuit-elle. Mais pour les investisseurs technos, c’est une plaque tournante de l’intelligence artificielle. On classe Montréal aux côtés de Toronto et de Boston. Après tout, vous avez Yoshua Benjio…» Vicky ne tarit pas d’éloges sur Yoshua Benjio. « Des connaissances à moi ont essayé de l’inviter à maintes reprises en Chine… ».

Visiblement, la masse critique d’activités en intelligence artificielle, et le charisme de Yoshua Benjio, pèsent lourd dans la décision de Vicky Yang de séjourner trois mois à Montréal.

Vicky veut rencontrer des entrepreneurs, bien sûr, mais aussi des chercheurs et des professeurs. «Les professeurs sont de bons contacts. Ils savent souvent ce que leurs étudiants sont devenus, s’ils ont créé des entreprises, par exemple, dit-elle. Et puis, ils peuvent me servir de consultants. Les entreprises ont souvent le nez collé sur leurs activités. Ça c’est le présent. Les professeurs, eux, s’intéressent au futur de la technologie.»

Lorsque Vicky aura identifié l’entreprise ou les experts de la vision artificielle avec qui elle compte travailler, elle les invitera en Chine pour qu’ils visitent quelques grandes usines manufacturières et comprennent leurs besoins.

Je lui ai demandé si elle travaillait avec les grandes marques internationales qui produisent en Chine. Non, la demande de systèmes de vision artificielle provient des sous-traitants locaux. «C’est pour eux que je suis au Québec. Le secteur manufacturier chinois est énorme. Il offre un bon potentiel de déploiement pour la technologie développée chez vous.»

Vous pouvez joindre Vicky Yang à l’adresse suivante : vickyyang315@gmail.com

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