C2 Montréal: les Milléniaux vous expliquent comment les attirer

Publié le 26/05/2017 à 08:12

C2 Montréal: les Milléniaux vous expliquent comment les attirer

Publié le 26/05/2017 à 08:12

Par Diane Bérard

Quelques jeunes du groupe #MeetTheFuture de la Factry participant à C2Montréal

«On nous vend tout, tout le temps. Alors on consomme tout… les jobs aussi !» Laurence, Collège international Sainte-Anne.

Laurence fait partie de l’équipe «Meet de future» qui participe à la conférence C2Montréal, sous le parrainage de la Factry, l’école des sciences de la créativité de Montréal fondée il y a un an. «Meet de future» c’est un groupe de Milléniaux venus échanger avec les participants de C2. Plusieurs rencontres (à C2 on parle de «braindates») ont été organisées entre des gens d’affaires et de petits groupes de «Meet the future». Les entrepreneurs ont sollicité l’avis des jeunes sur un problème qu’ils rencontrent au quotidien.

«Comment une entreprise traditionnelle peut-elle convaincre des Milléniaux de travailler chez elle?», telle est la question soumise par Jean-François Larivière, dg d’ITC Translation Canada et quarantenaire. J’ai assisté à sa rencontre avec un groupe composé de Laurence et Olivier (Collège international Sainte-Anne), Michèle (Collège Garneau) et Rym (UQÀM, droit). Voici ce qu’ils ont à dire aux employeurs du Québec.

Dépasser la description de tâches

« Nous voulons sentir l’ambiance du bureau dans votre offre d’emploi, dit Rym. Ne vous contentez pas de parler du poste, on veut savoir dans quel type d’environnement nous allons travailler.»

Gare à la survente

«On ne veut pas qu’aller au bureau soit une corvée, prévient Michelle. Mais ne nous vendez pas une compagnie cool qui ne l’est pas. Assurez-vous que la personne que vous embauchez sera à l'aise dans votre structure. Ne nous faites pas croire que vous êtes Sid Lee ou Moment Factory si vous ne l’êtes pas. N’essayez pas de mettre des cylindres dans des carrés.»

Pimpez vos titres

Jean-François Larivière cherche des gestionnaires de projets. Un poste qui n’emballe vraiment pas le groupe de jeunes devant lui. Il insiste. «C’est un poste rempli de défis, chaque jour est différent. C’est très créatif, tu es toujours à la recherche de solutions.» Michelle, Olivier et Rym ont une suggestion. « Dans ce cas-là, tu devrais débuter ton offre d’emploi comme ça: «Êtes-vous down pour un défi?» Olivier en rajoute, «Tu devrais nommer ton poste autrement, pourquoi pas «Solution creator» au lieu de gestionnaire de projets?». L’idée enthousiasme Rym, «Oui, «Solution creator» c’est intriguant, on a envie d’en savoir plus.»

«Si j’ai bien compris, pour attirer les Milléniaux, ce n’est pas une offre d’emploi qu’il faut que je rédige, c’est une publicité… », commente l’entrepreneur. Bingo!

Décollez-vous du CV

«On n’embauche pas un CV, on embauche une personne», rappelle Olivier. «On dirait qu’il n’y a pas de place pour les personnes aux parcours atypiques, poursuit Michelle. Le format et les questions d’entrevues ne sont pas conçus pour connaître vraiment la personne rencontrée» Elle ajoute, «Souvent, je termine une entrevue sans avoir aucune idée du type d’humain que l’entreprise recherche. Je ne sais que les compétences et les diplômes souhaités. Comment voulez-vous vous assurer que le candidat est arrimé à votre boîte?»

«Il faut briser le rituel de l’application pour un emploi», estime Laurence. «L’entrevue d’embauche c’est une conversation, dit Olivier. On veut sentir que nos besoins comptent.»

Le mot de la fin des jeunes

«Nous n’allons pas nous contenter du premier emploi venu, prévient Michelle. Si nous sentons que quelque part il existe quelque chose de mieux, nous partirons à sa recherche.»

«Ce n’est pas parce que vous me choisissez que je vais vous choisir», termine Rym.

Et celui de l’entrepreneur

«Je me reconnais en eux à leur âge. Ma mère a occupé le même emploi toute sa vie. Il était hors de question de que je fasse de même. Elle a été catastrophée lorsque j’ai quitté mon premier poste pour aller voir ailleurs. Ça la dépassait qu’on puisse faire ça. Le monde du travail continue d’évoluer. Avant les employeurs nous faisaient la faveur de nous interviewer. Aujourd’hui, il faut que je «vende» mes emplois. Surtout si j’évolue dans un secteur traditionnel.»

 

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