5 raisons pour lesquelles on parlera encore plus d'impact en 2018

Publié le 21/12/2017 à 12:02

5 raisons pour lesquelles on parlera encore plus d'impact en 2018

Publié le 21/12/2017 à 12:02

Par Diane Bérard
3- Du concret svp!

2017 a vu se multiplier les prises de position de dirigeants et de marques sur les questions sociales. Sophie Brochu, d’Énergir, a évoqué à maintes reprises la nécessité de réinventer le capitalisme. Guy Cormier, de Desjardins, a incité les gens d’affaires à contribuer à aplanir les inégalités en parlant de prospérité partagée. Louis Audet, de Cogeco, a insisté sur la responsabilité des gens d’affaires de contribuer au débat public.

«2018 sera-t-elle l’année du passage à l’action et de la cohérence entre les paroles et les gestes?», soulève Yann Pezzini. Il cite la popularité croissante de la certification B Corp, qui force l’entreprise à évaluer le fonctionnement de tous ses départements en fonction de critères financiers, sociaux et environnementaux. Cette certification, renouvelable aux deux ans, exige de la constance et de la discipline. À chaque renouvellement, il faut obtenir un pointage plus élevé. «Une quarantaine d’entreprises québécoises en démarrage ont exprimé leur désir d’entamer ce processus de certification », poursuit Yann.

4- Mon impact, ton impact, notre impact…

Le 15 novembre 2017, on annonçait le lancement de Co-Impact, une initiative regroupant de grandes fondations philanthropiques comme Rockfeller, Skoll et Bill and Melinda Gates. Ensemble, ces fondations investiront 500M$US dans trois secteurs: la santé, l’éducation et l’égalité des chances (economic opportunity). Ces fondations se regroupent avec l’intention de générer un impact systémique.

Peut-on imaginer d’autres collaborations génératrices d’impact systémique? «Si l’univers de la finance sociale et celui de la fintech se rapprochaient, la société y gagnerait, estime Clélia Cothier. Quand on y pense, plusieurs produits fintech visent à démocratiser la finance et l’investissement. C’est tout à fait l’état d’esprit de la finance sociale.»

Difficile aujourd’hui de parler d’impact positif sans évoquer la collaboration. Les acteurs se sont multipliés et les enjeux sociaux et environnementaux sont énormes. Pour en avoir une idée, je vous invite à jeter un œil aux 17 objectif de développement durable établis par les Nations Unies.

L’impact social a longtemps été l’apanage des OBNL. Depuis quelques années, les entrepreneurs sociaux ont joint le mouvement. Aujourd'hui, le secteur privé de s’y intéresse aussi. Cette multiplication d’acteurs engendre un nouveau rôle: les connecteurs. Un mandat aussi stimulant qu’inconfortable.« On ne fait partie d’aucun monde, confie Clélia Cothier. Trop sociaux pour le secteur privé. Trop corporatistes pour le secteur social… » Ilias Be ajoute, «Parfois, on se sent comme des parias… »

Le sentiment de Clélia et Ilias incarne l’enjeu de toute collaboration, « Il faut se donner un langage et des objectifs communs. Chez les acteurs de l’écosystème d’impact, c’est loin d’être chose faite», constate Yann Pezzini.

On garde un œil sur l’initiative Impact City, lancée en novembre 2017. Elle testera la maturité de l’écosystème d’impact montréalais. Ce projet, piloté par Credo, veut déterminer les indicateurs associés à une ville d’impact pour ensuite mesurer où Montréal, et d’autres métropoles, se situent par rapport à ces indicateurs. Pour y arriver, il faudra que les intervenants (fondations, accélérateurs d’impact, entreprises, OBNL) s’entendent.

5- De la charité à l’investissement

«Nos clients du secteur philanthropique souhaitent avoir un impact plus mesurable et significatif, reposant sur des données. Ultimement, cela implique de mesurer et communiquer son impact plutôt que sa performance», constate Yann Pezzini. La performance se mesure en dollars attribués annuellement à des causes caritatives. L’impact  présente le changement qui résulte de l’injection de ces dollars. En quoi l’argent a-t-il amélioré la vie, la santé ou le niveau de bonheur des bénéficiaires?

Ce virage pose un casse-tête aux OBNL. Comment démontrer qu’en offrant un petit déjeuner ou de l’aide au devoirs à des enfants de 3e année on augmente leur chance de décrocher leur diplôme de secondaire dans huit ans? De plus en plus d’OBNL et d’entreprises sociales s’associent à des chaires universitaires pour trouver des éléments de réponse.

Le mot de la fin

«Comme individu et comme entreprise, nous sommes tous des sources d’externalités positives et négatives. Il nous reste à trouver comment bouger l’aiguille du côté positif.» Clélia Cothier

C’est ce que je nous souhaite tous pour 2018.

Joyeux fêtes, remplies d'amour et de bulles!

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