Taux d'intérêt: de belles occasions sur les marchés obligataires

Publié le 28/10/2022 à 07:30

Taux d'intérêt: de belles occasions sur les marchés obligataires

Publié le 28/10/2022 à 07:30

Le logo de la Banque Royale.

La Banque Royale a émis des obligations très intéressantes la semaine dernière, explique Nicolas Vaugeois. (Photo: 123RF)

BALADO. La Banque du Canada a relevé son taux directeur d'un demi-point de pourcentage le 26 octobre, pour le porter à 3,75%. C'est moins que ce qui était attendu par la majorité des économistes, qui tablaient sur une hausse de trois quarts de point.

Selon Nicolas Vaugeois, gestionnaire de portefeuille à Fiera Capital, la Banque du Canada a choisi de ralentir la cadence des hausses de taux car elle craint un ralentissement économique trop rapide. «L'immobilier semble ralentir, tout comme les dépenses des ménages et des entreprises, et quand on regarde les prévisions de croissance du PIB pour 2023, elle est sous 1%. Tout cela a pesé dans la balance», explique-t-il.

Il concède toutefois que la Banque du Canada continue d'affirmer que l'inflation au pays était trop élevée et que d'autres hausses sont à prévoir. À son avis, la cadence importe moins que le niveau où les hausses vont s'arrêter.

Nicolas Vaugeois estime que les taux d'intérêt vont se maintenir à des niveaux élevés pendant un certain moment d'ici à ce que l'inflation soit ramenée à la cible de 2%. Tout cela fait en sorte que certaines obligations de sociétés commencent à être très intéressantes, provenant entre autres de la Banque Royale (RY, 124,70$) et de la Banque Scotia (BNS, 65,74$).

Du côté des marchés boursiers, il explique que les mauvaises performances de 2022 sont attribuables à une réévaluation liée aux taux d'intérêt plus élevés. Selon lui, la prochaine étape sera d'évaluer les bénéfices des entreprises et les risques de récession. «Si la récession est importante et que les bénéfices fléchissent, les prix des actions vont continuer de reculer. Dans un environnement où l'emploi reste fort et où les sociétés s'adaptent aux taux plus hauts, les marchés boursiers pourraient réserver de belles surprises l'an prochain», croit-il.

 

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