Bourse: la faiblesse du dollar canadien nuit au combat contre l'inflation

Publié le 10/03/2023 à 07:30

Bourse: la faiblesse du dollar canadien nuit au combat contre l'inflation

Publié le 10/03/2023 à 07:30

Des dollars canadiens et des billets de banque

La faiblesse du dollar canadien complique la mission de lutte contre l'inflation de la Banque du Canada. (Photo: 123RF)

BALADO. La Banque du Canada a annoncé le 8 mars, comme prévu, qu'elle gardait son taux directeur stable à 4,5%. C'est la première fois en un an que la banque centrale canadienne ne relève pas son taux directeur.

Pourtant, la Réserve fédérale américaine, elle, annonçait clairement que d'autres hausses de taux étaient à prévoir pour contenir une inflation plus résiliente que prévu.

Les différents signaux envoyés par les deux institutions ont fait reculer le dollar canadien à son plus bas niveau en quatre mois par rapport à la devise américaine. Selon Luc Girard, gestionnaire de portefeuille à Noël Girard Lehoux, Valeurs mobilières Desjardins, un tel recul du huard, s'il devait se prolonger, pourrait forcer la Banque du Canada à relever son taux directeur.

«Si le dollar canadien est trop faible, cela provoquerait une situation inflationniste au pays, puisque les importations coûteraient plus cher, ce que la Banque du Canada veut éviter le plus possible», dit-il.

Selon lui, la mission de la banque centrale canadienne devient triple: réussir un atterrissage en douceur de l'économie tout en combattant l'inflation et en maintenant sa devise.

Les principaux avantages de la pause annoncée par la Banque du Canada pour les investisseurs sont qu'elle donne un répit aux détenteurs d'emprunts de toutes sortes. «La faiblesse du dollar canadien est aussi bien reçue par les exportateurs et la pause signifie également que les Canadiens pourront bénéficier d'un marché obligataire très intéressant à court et moyen terme. Sans oublier que les marchés boursiers peuvent enfin espérer l'arrivée d'un nouveau cycle haussier après la récession», croit-il, rappelant que la Bourse est habituellement de trois à six mois en avance sur le cycle économique.

 

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Denis Lalonde
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