
Goldensilt
Pourquoi aujourd’hui encore, peu de femmes se retrouvent à la tête des entreprises du Fortune 500? Réponse : parce que nous n’avons ni l'apparence, ni le comportement qu’implique cette position. Bon, ce n’est pas moi qui le dis…
Une étude sortie en début de semaine où Catalyst présente ses résultats concernant la place faite aux femmes au sein des entreprises du Fortune 500, mettant à notre disposition des informations qui démontrent, à nouveau, un portrait consternant. La situation des entreprises américaines est comparable à celle des grandes entreprises canadiennes, affichant une évolution jugée trop lente.
Une autre étude (parue en novembre) du même ordre, cette fois menée par le Center for Talent Innovation, un think tank new-yorkais dévoué à aider les entreprises à diversifier l’origine de leurs talents, sponsorisée à la fois par le magazine Marie Claire, American Express et Goldman Sachs. D’après cette dernière étude, il paraît qu’au cours de votre carrière, nous sommes jugées sur 17 critères différents, en plus de notre performance au travail. Une idée de ce que peuvent être ces 17 critères? Beaucoup penseront à la maternité qui “ralentirait” la carrière des femmes. Mais vous saurez que ce qui manque le plus c’est une véritable « présence exécutive », soit l’habilité à se présenter de manière à signaler au monde que nous avons un potentiel de leadership. Une compétence qui s’avère un atout stratégique essentiel pour réussir en affaires!
Ces 17 critères incluent aussi bien notre coiffure et le ton de notre voix, que notre vision et capacité à prendre des décisions. Selon Sylvia Ann Hewlett, la fondatrice du CTI, les trois piliers pour développer une présence exécutive sont: notre apparence, notre manière de parler et notre comportement. Attention, ce n’est pas l’un ou l’autre, mais les trois à la fois qui permettent de nous considérer comme des candidates potentielles.
Dans sa recherche auprès de 4000 cols blancs, elle découvre également que la présence exécutive compte pour 28% du succès féminin (!). Ce qui est frappant, c’est qu’on dit souvent que l’habit ne fait le moine : mais on remarque effectivement qu si une femme, aussi impressionnante et performante qu’elle puisse être, se pointe aux rencontres sans maquillage et avec une tenue douteuse, personne ne prêtera attention à ses propos. C’est qu’on nous prend plus sérieusement si notre apparence est soignée et tirée à quatre épingles. Des éléments qui ne sont pas évalués chez les hommes qui n'ont pas à se soucier de la coiffure, de la couleur des ongles, ou même des couleurs de la veste ou des bijoux qui font plus l'unanimité ...
D’ailleurs, à titre d’exemple, je citerai Martine Desjardins qui le disait clairement : « Si Léo et Gabriel ne sont pas rasés, sont mal peignés, s’ils semblent fatigués, c’est qu’ils travaillent fort. De mon côté, si j’ai l’air fatiguée, c’est que je suis complètement épuisée, débordée par ce qui se passe. Un jour, je n’avais pas eu le temps de me maquiller; le lendemain, un article est sorti qui disait que j’étais complètement dépassée. Ça ne pardonne pas, alors j’ai appris à mettre du cache-cernes ! »
Interrogée sur les aptitudes en communication que les femmes devraient développer, Mme Hewlett conseille d’avoir une voix, d’être brève et directe en prenant la parole. C’est également important de regarder dans les yeux nos interlocuteurs et se concentrer lors des rencontres.
Et vous mesdames, quels sont vos secrets pour avoir ou maximiser votre présence exécutive?
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Le blogue « Femmes d'affaires » parle de réussite, réalités ainsi que d'actualités des femmes d'influence. Vous trouverez ici une source d'informations dédiées toutes celles et ceux qui s'intéressent au leadership et à l'entrepreneuriat féminins, mais également à l’avancement professionnel des femmes.
Déborah Cherenfant est éditrice du blogue Mots d'Elles qui aborde le leadership et la réussite des femmes dans le milieu des affaires. Chroniqueuse web et animatrice radio, elle est une passionnée de l'entrepreneuriat et suit de près les nouvelles initiatives dans le domaine. C'est en 2012 qu'elle développe Coloré Design, une ligne d'accessoires de mode & décoration. Elle est administratrice de la Jeune Chambre de commerce haïtienne.