2016, une année extraordinairement... ordinaire!

Publié le 17/12/2015 à 17:04, mis à jour le 19/12/2015 à 08:57

2016, une année extraordinairement... ordinaire!

Publié le 17/12/2015 à 17:04, mis à jour le 19/12/2015 à 08:57

Malgré tous les changements fiscaux annoncés par le gouvernement fédéral, l’année 2016 ne sera pas différente des autres…

Eh non.

Pourquoi ?

Parce les grands principes qu’on applique en finances personnelles vont continuer de s’appliquer. La planification de la retraite se fera de la même manière, la couverture des besoins d’assurance aussi, les occasions d’épargnes fiscales et la saine gestion des dettes aussi. Enfin bref, rien de nouveau sous le soleil.

La planification fiscale de fin d’année continuera de nourrir les articles fiscaux (avez-vous vendu vos titres « perdants » pour pouvoir déduire les pertes contre vos gains ? avez-vous cotisé à votre REER ? avez-vous fait ci et ça… ).

Ce sont des conseils, certes, qui méritent d’être donnés. Mais ce sont aussi, à peu de choses près, les mêmes conseils qui reviennent à la fin et au début de chaque année. De façon générale, chacun de ces conseils a le potentiel d’enrichir la personne qui l’applique de façon variable. Certains n’ont que peu d’impacts alors que d’autres peuvent faire une différence importante.

Par exemple, cotiser à son REER en début d’année au lieu d’en fin d’année fait gagner une année de rendement en fin de compte. Avec un rendement de 4 % par année, une cotisation de 10 000 $ produit donc 400 $ de plus et ces 400 $ en vaudront peut-être 1 000 $ à la retraite… un bon café par mois de plus à la retraite. Le problème, c’est que l’année où l’on décide de passer à une cotisation en début d’année – alors qu’on était habitué de cotiser en fin d’année – on est peut-être obligé d’emprunter pour faire cette satanée cotisation! Si c’est le cas, cet emprunt vient anéantir le café supplémentaire issu de sa bonne résolution.

Par contre, si vous vendez les actions de votre entreprise et qu’elles se qualifient à l’exonération de gain en capital, vous pourriez « sauver » plus de 200 000 $ d’impôt! Mais si vous êtes dans cette situation, vous avez certainement un bon comptable ou fiscaliste qui vous a déjà avisé. Plus on a d’argent, plus on peut sauver d’impôt…

Néanmoins, lorsqu’on applique une saine gestion de ses finances personnelles, c’est là qu’on peut améliorer son sort. Il ne faut pas toujours essayer de « frapper le grand coup ». C’est l’addition de tous ces petits trucs, à gauche à droite, qui peut faire une différence à long terme.

Je vous souhaite donc, en 2016, d’appliquer cette saine gestion, de vous intéresser à vos finances personnelles (quoique si vous êtes en train de lire ceci, vous avez certainement un pas de fait…), même dans les détails. Le diable étant dedans, si vous le combattez, vous verrez la lumière. Ce sera peut-être une DEL, mais un tas de DEL ne font-elles pas un bon travail ?

Allez, Joyeuses Fêtes! Et pensez à autre chose que vos finances pendant cette période de réjouissances. Vous aurez amplement l’occasion de vous faire chatouiller l’esprit au cours de la prochaine année par des fatigants de mon genre…

 

À propos de ce blogue

Dany Provost possède une formation multidisciplinaire lui permettant d'avoir une vue d'ensemble d'une situation financière. Combinant l'actuariat, la fiscalité, le placement et une grande maîtrise de l'environnement Excel, son expertise lui a permis de développer plusieurs outils de modélisation complexes, notamment en optimisation fiscale et avantages sociaux. Il est directeur planification financière et optimisation fiscale chez SFL Expertise et est l’auteur des livres «Arrêtez de planifier votre retraite, planifiez votre plaisir» et «As-tu réglé ça?» Membre honoraire et expert désigné de l’Institut de planification financière, il est un collaborateur régulier dans les médias en plus d’être chroniqueur en fiscalité dans le journal Finance et Investissement.

Dany Provost