Ne tuez pas UberX

Publié le 17/02/2015 à 11:44

Ne tuez pas UberX

Publié le 17/02/2015 à 11:44

Prompt, habile et sympathique. Le courriel qu’a envoyé Uber à ses abonnés lundi matin démontre une autre fois l’efficacité de la société de covoiturage commercial.

«Que vous soyez un habitant de Candiac, Vaudreuil-Hudson, Saint-Jérôme, ou un visiteur fréquent de ces villes-ci, nous vous envoyons de l'amour cette semaine! Nous vous aidons à retourner à la maison tout en restant bien au chaud!» disait le message électronique. Rappelons qu’une grève avait été déclenchée la veille au CP, privant les habitants de ces banlieues du service de train qui les transporte habituellement au travail, au centre-ville de Montréal.

Dans son message, la société a rappelé ses tarifs (9$ par personne dans une voiture avec quatre passagers de Montréal à Candiac) et a offert une course de 20 dollars à ceux qui téléchargeaient son application.

Suivez-moi sur Twitter

Pour lire mes billets précédents

J’ai l’impression ici d’empiéter sur le territoire de Stéphanie Kennan et de mon collègue Julien Brault. Uber est une formidable machine, frondeuse certes, mais qui, en alliant marketing et technologie, a su offrir une solution nettement supérieure à ce que l’on retrouve chez le taxi. Mais contrairement à Stéphanie, je ne pourrais pas analyser la stratégie de commercialisation de l’entreprise. Je ne serais pas plus capable de décortiquer dans le menu détail le volet techno de l’affaire, comme pourrait le faire Julien.

Par contre, le consommateur de taxi que je suis est heureux de la présence en ville d’Uber. Le service est efficace, pratique et moins cher.

Je n’ai pas d’auto et je pense que je n’en aurai jamais (j’ai possédé une seule voiture, une Renault 5 en fin de vie, qui, malgré son âge et les mauvais traitements qu’on lui a fait subir, nous a offert de joyeuses virées durant six mois. Merci Martin de l’avoir boostée tant de fois, et toi Nathalie de l’avoir décorée). Bref, j’utilise le transport collectif, je loue des voitures et je prends des taxis.

Il y a un peu plus d'un an, l’application pour mobile d’Uber a été une révélation pour moi. Celle-ci permet de commander un taxi, indique la progression de la voiture, donne les détails sur le chauffeur, envoie une alerte lorsque celui-ci arrive, automatise le paiement avec la carte de crédit et envoie un reçu en indiquant sur une carte l’itinéraire emprunté.

Depuis quelques mois, elle intègre UberX, qui fait tant rager l’industrie du taxi. Présenté comme un service de covoiturage, UberX fait appel à des quidams en voiture, et non des chauffeurs taxis. Équipé d’une voiture quatre portes en bon état et d’un téléphone intelligent muni de l’interface Uber, ces personnes transportent des clients durant leur temps libre. On les commande avec l’application de la même manière que les taxis. Et un système de notation par étoiles entre clients et chauffeurs favorise un service attentionné.

Vendredi soir dernier, j’ai fait trois courses en UberX. Les trois expériences ont été excellentes. Le service a été rapide, les voitures étaient presque neuves et les conducteurs, des plus sympathiques. Le premier m’a même offert de diffuser ma musique dans la voiture à partir de mon téléphone, Spotify étant intégré à l’application Uber (génial!). Surtout, les trois trajets m’ont coûté 35 dollars en tout, alors que pour le même kilométrage en taxi, il m’aurait fallu sortir 50 dollars de mes poches. Minimum.

L’industrie du taxi est figée dans le passé

À propos de ce blogue

Les finances personnelles, ça consiste à gérer son argent au jour le jour en fonction d’objectifs plus ou moins éloignés. En regardant du bon angle, on constate qu’il s’agit d’un instrument pour réaliser ses ambitions et ses rêves. C’est avec humanité et une pointe d’humour que Daniel Germain compte aborder les finances personnelles dans ce blogue, dont l’objectif est de vous informer et de vous faire réagir. Daniel Germain assume la direction du magazine de finances personnelles Les Affaires Plus depuis 2002 et a développé de vastes connaissances sur le sujet.