Les parts de capital Desjardins: un placement patriotique

Publié le 16/01/2015 à 14:10

Les parts de capital Desjardins: un placement patriotique

Publié le 16/01/2015 à 14:10

Mais qu’est-ce que c’est? Des CPG ? Des actions privilégiées? Des obligations? Non! Ce sont les parts de capital émises par Desjardins, des «bibittes» bien étranges dans l’écosystème du placement, où frayent pourtant beaucoup d’espèces exotiques.

La Fédération des caisses Desjardins a annoncé plus tôt cette semaine une nouvelle émission de parts de capital pouvant atteindre 1 milliard (G$). Au coût unitaire de 10$ (il faut en souscrire pour 100$), ces parts sont offertes uniquement aux membres de Desjardins et portent un intérêt assez alléchant de 4,5%. C’est près de 2 fois plus que les intérêts offerts sur les CPG les plus généreux.

Ce n’est pas la première émission de la sorte. Depuis 2012, Desjardins a lancé sur le marché pour 2,5 G$ de parts de capital. L’attrait pour le produit semble indéniable. Mais de quoi s’agit-il au fait?

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Chez Desjardins, on insiste pour dire que ce n’est pas un produit d’épargne, mais un moyen de capitaliser l’institution financière. Pour répondre aux exigences du comité de Bâle (Bâle III), la coopérative financière doit avoir un certain niveau de fonds propres. Pour simplifier la chose, disons qu’elle doit avoir de l’argent en réserve pour faire face à un éventuel tremblement de terre sur les marchés financiers. Pensons à la crise de 2008.

La coopérative d’épargne ne peut pas émettre d’actions comme les banques pour remplir ses coffres. C’est la raison qui explique la vente de ces parts.

Desjardins a bien raison d’insister sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un produit d’épargne ou d’investissement. Ça ne ressemble à rien sur le marché. Les parts de Desjardins ne sont pas des titres de créances, comme les obligations. Ce ne sont pas non plus des titres de propriété comme les actions.

Et ce n’est pas l’équivalent d’un dépôt à terme ni d’un certificat de placement garanti. Les parts de Desjardins ne sont pas couvertes par l’assurance dépôt et l’institution financière ne garantit pas le produit. Cela n’a rien de particulièrement inquiétant. Desjardins est très solide.

Des irritants

À propos de ce blogue

Les finances personnelles, ça consiste à gérer son argent au jour le jour en fonction d’objectifs plus ou moins éloignés. En regardant du bon angle, on constate qu’il s’agit d’un instrument pour réaliser ses ambitions et ses rêves. C’est avec humanité et une pointe d’humour que Daniel Germain compte aborder les finances personnelles dans ce blogue, dont l’objectif est de vous informer et de vous faire réagir. Daniel Germain assume la direction du magazine de finances personnelles Les Affaires Plus depuis 2002 et a développé de vastes connaissances sur le sujet.