Nouveau: le courrier du portefeuille

Publié le 23/11/2018 à 07:00

Nouveau: le courrier du portefeuille

Publié le 23/11/2018 à 07:00

J’y mets un certain soin tout de même, mais l’écriture ne représente pas l’étape la plus laborieuse dans l’accouchement de cette chronique. Le plus douloureux reste de trouver quelque chose à raconter, un sujet qui touche de près ou de loin votre portefeuille. Je ne vous dis pas, l’angoisse. Elle me gagne le dimanche.

J’imagine que c’est le lot de tous les camarades qui exercent le métier, mais j’envie certains confrères dont l’opinion peut se décliner sur tout et n’importe quoi, qui ont le loisir de puiser indistinctement dans tout ce que l’actualité peut vomir, des bavures policières à la pénurie de pot légal.

Encore, si j’avais ce luxe, je ne saurais sans doute quoi en faire. Sur les questions brûlantes, mes idées murissent à un rythme qui ne satisferait pas les exigences de la fonction. Je suis plutôt lent à me brancher, il m'arrive parfois de regretter mon opinion de la veille.

Depuis le temps, je me débrouille pas mal sur les questions de finances personnelles, et j’ai accumulé de bons contacts dans le milieu du conseil financier. Ce n’est quand même pas comme relayer le grenouillage de la vie politique. Il y a rarement des protagonistes, une trame dramatique, des coups de couteau dans le dos et Maxime Bernier. Il y a en revanche beaucoup d’invitations à la tempérance et à l’épargne REER, des bases assez fragiles sur lesquelles édifier un récit haletant.

Avez-vous remarqué que l’épargne n’avait jamais un bon rôle à la télé, à part à l’émission de Pierre-Yves bien sûr. Quand le REER apparaît aujourd’hui sous la plume d’un auteur dramatique, c’est comme lorsqu’on faisait entrer le curé dans un téléroman d’époque, pour casser le party ou faire la morale. Le REER évoque le conformiste, une vie besogneuse et dépourvue de cette pétillante spontanéité qui la rend digne d’être vécue.

Est-ce pour autant ennuyant écrire sur le sujet ? Que non! Le défi de traiter ce sujet compliqué autrement que comme une maîtresse d’école est au contraire très amusant, gratifiant même. Pour vous dire comment j’aime ça, je jongle avec l’idée de livrer à l’occasion une troisième chronique hebdomadaire, quand mon temps n’est pas requis ailleurs.

J’ai déjà exposé ici de nombreuses anecdotes de mes collègues, de mes amis et de ma mère. Je m’y suis tellement raconté, vous pourriez dresser mon profil psychologique et commencer la rédaction de ma biographie juste en passant à travers mes chroniques, bien plus révélatrices que mon compte Facebook.

Maintenant, j’ai besoin de vous. La semaine dernière, j’ai fait un petit test. Je vous ai invités par l’intermédiaire d’une brève (sans ma signature) à me poser des questions et à me raconter vos petits soucis de finances personnelles. Wow ! Beaucoup ont répondu à l’appel. J’ai été étonné par la pertinence des questions et par les connaissances financières de nos lecteurs.

J’ai aussi été surpris par les pouvoirs que me prêtent certains. Par exemple, un lecteur m’a écrit ce week-end pour me faire remarquer que le prix des actions baissait (je le sais trop !), et que les taux d’intérêt montaient (ça aussi), ce qui pesait sur la valeur des obligations. «Quel titre pourrait me procurer 5% annuellement ?» me demande-t-il.

On se pose cette question au bureau, sans avoir LA réponse. On aime bien certaines entreprises qui versent de généreux dividendes, mais je me garderai de faire des recommandations de titres ou de fonds de placement ici. Je ne suis pas l’expert en investissement de la salle de rédaction, et quand je m’inspire de celui qui tient ce rôle, ça débouche généralement sur des malaises.

Je ne suis pas non plus capable de lire entre les lignes. Si vous voulez me soumettre un problème relativement complexe, il y a fort à parier que 75 mots ne suffiront pas à ma compréhension. À l’inverse, il est probable que mon temps ne suffise pas à traiter les données contenues dans trois onglets d’un fichier Excel. Les problèmes précis exposés clairement seront favorisés. Je privilégierai aussi ceux dont la solution, ou une partie, peut profiter au plus grand nombre.

Je ne pourrai sans doute pas satisfaire tous vos questionnements, non plus le faire prestement quand je m’exécuterai. Vous hésitez de crainte que votre situation ne satisfasse pas mes critères? Écrivez-moi (daniel.germain@tc.tc) avec comme objet «Le courrier du portefeuille». Le pire qui pourrait arriver est que je ne puisse pas y répondre.

Enfin, vous m’excuserez ce petit caprice, j’ai du mal à comprendre les textes tapés en majuscule, ou en gras, et sans ponctuation. Je suis de la vieille école.

Ce sera les lundis à partir de la semaine prochaine. C'est comme un courrier du coeur. 

 

À propos de ce blogue

Les finances personnelles, ça consiste à gérer son argent au jour le jour en fonction d’objectifs plus ou moins éloignés. En regardant du bon angle, on constate qu’il s’agit d’un instrument pour réaliser ses ambitions et ses rêves. C’est avec humanité et une pointe d’humour que Daniel Germain compte aborder les finances personnelles dans ce blogue, dont l’objectif est de vous informer et de vous faire réagir. Daniel Germain assume la direction du magazine de finances personnelles Les Affaires Plus depuis 2002 et a développé de vastes connaissances sur le sujet.