Vraiment pas cher

Publié le 21/12/2011 à 09:36, mis à jour le 21/12/2011 à 09:36

Vraiment pas cher

Publié le 21/12/2011 à 09:36, mis à jour le 21/12/2011 à 09:36

Blogue. Hier, ici même, j’ai décrit les obligations américaines de 10 ans comme étant des titres très surévalués, l’équivalent d’acheter le Nasdaq en 2000. J’aurais dû ajouter que tout juste à côté, il y a un marché vraiment pas cher, les actions.

Dans un sens, c’est normal car d’un côté vous avez les taux de 10 ans à des niveaux déprimés pendant que les profits des sociétés américaines sont à un niveau record. Comme l’un sert à évaluer l’autre, cela donne une valeur extrême aux actions. Par exemple, si vous capitalisez les profits du Dow Jones au taux des obligations de 10 ans, cela donne une valeur de plus de 45 000 à l’indice, pratiquement quatre fois le cours actuel.

Si on utilise un taux de 5%, plus «normal», on obtient le Dow Jones à 19 500 (par rapport à 12 103 en fermeture hier) et le S&P 500 à 1980 (1240 hier en fermeture).

Le S&P 500 se vend environ 12,3 fois ses profits prévus en 2012. Ce qui procure à l’acheteur un rendement de 8,8% (1/12,3). Vous serez d’accord avec moi qu’il s’agit d’un bon rendement, pas exceptionnel, mais au moins correct. Toutefois, si vous le comparez au rendement des titres à revenus fixes, comme les obligations de 10 ans, là c’est un rendement très élevé. N’oubliez pas qu’avec les actions, le grand avantage est que le «coupon» (les profits) augmente à long terme.

En prime, le dividende vous procure un revenu de 2%, à lui seul supérieur au rendement des 10 ans. Vraiment….

Plusieurs diront que les marges bénéficiaires des sociétés américaines sont trop élevées (en proportion de l’économie par exemple). Même si vous ajustez les profits pour tenir compte de ce facteur, les actions demeurent sous-évaluées.

Bernard Mooney

 

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